Les Foudres d'Hypsis est la fin des Spectres d'Inverloch. C'est même l'histoire des Spectres d'Inverloch, vu que celui-ci n'était qu'une simple présentation des protagonistes. Dans cet album à nouveau terrestre, nos amis embarquent à bord d'un bâtiment de la marine marchande à la recherche d'un vaisseau chargé par la planète errante Hypsis de déposer de quoi provoquer le grand cataclysme de 1986 (évoqué dans La Cité des eaux mouvantes).
Le sujet est bon. Dommage qu'il ait fallu tant de temps pour arriver aux premières pages de cet album.
Malheureusement les mauvaises impressions laissées par Inverloch perdurent ici. D'autant plus que le final est franchement grotesque. L'idée de faire de la Sainte Trinité un trio d'extra-terrestres n'est pas forcément mauvaise, même s'il y en a un peu ras le bol de la sempiternelle vision judéo-chrétienne du monde (Dieu en Orson Welles période La Soif du mal a quelque chose de comique, l'Esprit-Saint en machine à sous aussi. Jésus en Hippie junkie est un peu plus convenu).
Ce qui me gêne le plus est l'argument avancé par la trinité d'Hypsis comme prétexte à la destruction de la Terre, ainsi que la façon dont les Hommes s'en tirent. Et puis deux albums pour en arriver à ça... Non. Encore un coup dans l'eau. Ça fait tout de même trois albums moyens (ou pires - Inverloch) d'affilée.