Raymonde a un ongle incarné. Il faut bien évidemment l'amener en clinique pour se faire soigner. Malheureusement on ne la prend pas tout de suite et après 30 minutes d'attentes interminable, Robert décide d'y aller ... Mais il n'a pas le bon formulaire. Et le bureau qui délivre le formulaire ferme dans 5 minutes. Mais il doit le faire tamponner à l'accueil, qui ferme dans 1 minute. Puis finalement le bureau où l'on doit accepter le formulaire pour accorder à Raymonde le droit d'être soignée ferme ... Ba oui, pause repas oblige !
C'est le début d'une journée horrible pour Robert.
Sa voiture est à la fourrière et la police ne veut rien comprendre et l'accuse d'être un criminel.
Il va faire des courses et on l'accuse d'être un voleur sous prétexte qu'il n'a rien acheter.
Il rentre chez lui et a un contrôle des impôts d'annoncé : ces 6 ressemblent trop à des 5.
On lui annonce que la Banque le croit mort, donc il est légalement mort.
L'avocat promet un procès réussi, il met 2 ans à être mis en place et à un recourt de 6 mois ...
Le monde n'est qu'une longue liste de papier où chacun s'amuse à jouer au con, à ne pas réfléchir, à suivre la procédure. Robert en devient dingue puis perd goût à l'existence même. Raymonde est submergée par toute cette paperasse. Heureusement Binet se fait plaisir en punissant tous les cons à grand coup d'armoire ! Un délice.
On ne peut que se reconnaître dans cette histoire d'une rare efficacité. Les Bidochons sont des gens médiocres, pas très intéressants, mais humains, et face à eux, il y a l'inhumanité totale de l'absence de réflexion, de l'automatisme, de la méchanceté gratuite, de l'abus de pouvoir.
Surement un des meilleurs tome de Binet.