George Lucas, ce n’est pas juste un mec avec une chemise en flanelle et une obsession pour les effets spéciaux. C’est un génie, un rebelle, un visionnaire… et un businessman redoutable. Avec Les Guerres de Lucas, Renaud Roche et Laurent Hopman nous plongent dans l’envers du décor de l’une des plus grandes sagas de l’histoire du cinéma. Pas de sabres laser ici, mais des contrats en béton armé et des négociations plus tendues qu’un duel entre Dark Vador et Obi-Wan.
Parce que oui, derrière le mythe de Star Wars, il y a un champ de bataille bien réel : Lucas contre les studios, Lucas contre les critiques, Lucas contre lui-même. On le suit dans son combat acharné pour garder le contrôle de son bébé, de l’utopie de La Guerre des Étoiles jusqu’à la vente à Disney. Et franchement, c’est aussi épique que l’attaque de l’Étoile Noire.
Graphiquement, c’est un régal. Roche balance un trait dynamique et expressif, un jeu de couleurs qui oscille entre nostalgie et modernité, et une mise en scène qui réussit à transformer une réunion de production en moment de tension dramatique. On sent le poids des décisions, l’excitation des premières projections, la frustration des compromis, bref, toute la vie intérieure de ce créateur qui voulait juste faire ses films… et qui a fini par créer un empire.
Le scénario de Hopman ne tombe pas dans l’hagiographie béate. Lucas est un génie, mais aussi un têtu, un perfectionniste jusqu’à l’obsession, un control freak qui finit par se couper de son propre public. C’est ça qui est fascinant : voir comment un simple cinéphile geek a fini par changer le monde… et comment ce monde l’a finalement rattrapé.
Bref, Les Guerres de Lucas, c’est le making-of ultime, la face cachée d’une légende, une BD qui prouve qu’à Hollywood, la vraie force, c’est le pouvoir… et le pognon.