Les Guerres secrètes : C'est la guerre ! par NicoBax

Destinées à l'origine à vendre des figurines Mattel (il ne me manque que celle du Faucon - qui n'apparaît d'ailleurs pas dans la saga - si quelqu'un veut s'en séparer...), les Guerres Secrètes ont finalement été un carton en kiosque, lançant la mode des gros crossovers entre équipes.
Le principe est simpliste : le Beyonder, créature omnisciente (en fait un cube cosmique ayant pris vie) s'ennuie. Un jour, il tombe sur la Terre et ses super héros en collants. "Trop cool" se dit-il, "pourquoi je ne les ferais pas se foutre sur la gueule dans l'espace ?". Il récupère donc la plupart des chouchous héros ou vilains des fans et leur fait l'offre suivante : "terrassez vos ennemis et j'exaucerai vos voeux". Il n'en faut pas plus à Fatalis pour partir en quête de la puissance du Beyonder (qui a quand même réussi à amener Galactus dans l'histoire, couillu le mec).

Quand on lit les aventures des X-Men écrites par Chris Claremont à l'époque et qu'on se plonge dans ces Guerres Secrètes, on constate que tout le monde n'avait pas le talent du grand Chris. Les personnages sont pour la plupart ultra-manichéens, les dialogues expéditifs et superficiels, surtout quand il s'agit des Vengeurs (qui devront attendre les années 2000 pour se rendre attachants à mes yeux).
Les X-Men ont encore leur rôle de parias à mauvaise réputation, rejetés par les sacro-saints Vengeurs tant leurs pouvoirs mais surtout leur statut de nouvelle race font peur. Ils seront les semeurs de trouble du coté "gentil", apportant un peu d'action à cette bande de boy scouts insupportables menés par le psycho-rigide Captain America.
C'est pendant ces guerres secrètes que Spidey récupère son costume symbiotique qui donnera plus tard naissance à Venom, Carnage et tous leurs rejetons, devenant ainsi un des éléments centraux de l'univers Spider-Man. Ben Grimm aura quelques troubles avec sa forme de pierre et son passage sur la planète du Beyonder modifiera la structure des 4 Fantastiques. Fatalis apprendra qu'il faut se méfier de ce qu'on désire, créera quelques super vilaines et Magneto fera une fois de plus preuve de son ambiguïté morale.

Énormément de choses mises en place donc (et j'en passe), une vraie usine à idées dont certaines seront abandonnées par la suite mais qui modifiera profondément l'univers Marvel. Une bonne aventure qui doit surtout ses qualités à celles de ses vilains (Fatalis, Magneto, Klaw et l'Homme Molécule en tête) mais qui vieillit finalement mieux que je ne l'aurais cru.