Quelle belle invention que le train ! Grâce à lui les échanges commerciaux et culturels se multiplient sur le continent de Kalandra... et les pirates aussi. Les lames d'Ashura est le clan le plus redouté de bandits ferroviaires de la région. Composé essentiellement de femmes guerrières, à l’exception d’Osman, un jeune homme féru de danse, le gang ne montre aucune pitié lors du pillage de marchandises. Aujourd’hui, Ashura, la matriarche, se prépare à prendre sa retraite. Elle fomente à cette occasion un coup spectaculaire qui assurera la richesse du clan et révélera aussi son successeur. Mais un événement va faire dérailler le plan…
Des steppes désertiques, des pilleurs de marchandises, une tribu de femmes… Tout cela fait penser au dernier Mad Max. Néanmoins, la comparaison s’arrête ici puisque l’auteur a réussi à créer un univers tout à fait original aux influences orientales. Le récit est dynamique, les scènes sanglantes et le langage très cru. Toutefois, une certaine douceur se dégage des planches de la BD. Cette impression est due aux couleurs parfois vives, parfois pastel des arrière-plans à l’encre et à l'aquarelle ainsi qu'au style original de l’auteur. À travers des personnages dont on comprend les motivations, l’œuvre aborde thèmes intéressants avec subtilité (religion, famille, art). Malgré une fin un peu expédiée, Les Lames d’Ashura possède de nombreuses qualités qui en font un très bon one shot !
Lou-Mélissa
7 bulles