Il n’y a pas de constance avec ce titre Clone Wars. De courtes intrigues sympas mais qui servent plus de remplissage qu’autre chose. Une intrigue de fond, que l’on suit trop rarement et qui ne laisse que peu d’indices sur là où elle nous mène. Des personnages inédits intéressants mais qui meurent de façon prématurée, d’autres qui le sont moins mais que l’on voit trop.
Avec ce cinquième volume, on retourne en terrain connu avec un personnage trop peu vu jusqu’à maintenant, Yoda !
Durant des millénaires, les Chevaliers Jedi ont fait régner l’ordre et la justice au sein de la galaxie, assurant ainsi la stabilité de la République. Mais aujourd’hui, leur rôle n’est plus seulement de maintenir la paix. De la défense, il leur faut passer à l’attaque en menant leur armée contre les forces séparatistes qui veulent renverser la République. De leur vaillance, mais aussi de leur sens stratégique, dépendra l’issue de cette guerre sans précédent : la Guerre des Clones.
La Guerre des Clones connaît ses jours les plus sombres. Dans une galaxie plus divisée que jamais par des complots politiques et de sanglantes batailles, Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker combattent pour leur survie ; le sénateur Bail Organa lutte pour préserver la liberté au sein de la République ; et Maître Yoda tente d’empêcher un vieil ami de plonger un système solaire dans la guerre…
On s’en doute, il suffit d’avoir vu les films, Obi-Wan n’est pas mort ! Il est tenu prisonnier, et torturé par Asajj Ventress. Mais même mal en point, Obi-Wan reste un Maître Jedi à la puissance incommensurable et aux ressources illimitées. Cela aura été long, mais il parvient à se libérer de ses chaînes et à s’enfuir. Pour couvrir sa fuite, il décide de libérer tous les prisonniers ! L’occasion de tomber sur la créature responsable de l’état de rage permanent d’Asajj.
Comme les scénaristes font bien les choses, c’est au moment au Obi-Wan refait parler de lui, que son jeune padawan, Anakin, à travers la Force, ressent avec certitude que son maître est toujours vivant. Il lui faut alors convaincre Ki-Adi-Mundi, son nouveau maître, de la justesse, de la véracité de son ressenti. Les retrouvailles ne vont pas se faire sans combat bien entendu.
Pendant ce temps, sur Coruscant, le sénateur Bail Organa s’inquiète que le chancelier suprême ait toujours plus de pouvoir ! Cela va à l’encontre même de ce qu’est, ce que représente la République. Malheureusement, il a beau vouloir incarner une opposition forte et honnête contre Palpatine, les événements semblent toujours aller dans le sens de ce dernier. Pire, il parvient toujours à obtenir davantage de pouvoir et la main-mise sur le sénat. Inversement, sans que personne ne s’en rende compte, les gens sont de plus en plus privé de leurs libertés…
Loin de tout ce tracas politique, et même s’il est parfaitement conscient du rôle primordial des Jedi dans cette guerre interminable et mortelle, Maître Yoda ne peut s’empêcher de penser que tout cela n’a aucun sens. Et alors que nous avons l’habitude de le voir au sein du Conseil des Jedi donner des directives et des conseils, les rapports sur ce qu’il se passe sur la planète Thustra vont le pousser à se rendre lui-même sur la planète !
En effet, une nouvelle bataille pour sortir de la République commence sur Thustra ! Or, le roi des Sephi, les habitants de cette planète, Alaric est un très bon ami de Yoda. Ce dernier espère donc pouvoir stopper cette nouvelle bataille sans que d’autres morts ne soient à déplorer.
Malheureusement, les choses ne vont clairement pas se passer comme il l’espère, et les retrouvailles avec Alaric, bien qu’empruntent d’une amitié certaine et profonde, vont avoir un goût bien amer pour Yoda. Et c’est un véritable drame qui va se dérouler sous nos yeux !
Une histoire absolument bouleversante. Le duo Yoda/Alaric est juste incroyable, plein d’émotion et de sagesse. Et l’on ne peut que se retrouver totalement démuni lors de l’apogée de leur ultime rencontre.
A l’inverse, je trouve assez surprenant la façon dont le jeune Cal se permet d’échanger avec Yoda. On n’a pas vraiment l’habitude d’une telle insolence. Certes, ces deux relations, leur opposition, servent à marquer Yoda de par les événements, mais quand même, ce n’est pas crédible.
Graphiquement, ce n’est pas extraordinaire. Le style de Tomas Giorello fait trop brouillon par moment, et les dessins de Hoon, bien que jolis, sont trop lisses et font trop informatiques. Et puis, sur des personnages comme Pix ou Cal, on ne parvient pas à leur donner d’âge.
Bref, premier tome que j’ai dévoré, que j’ai adoré du début à la fin. Les retrouvailles entre Obi-Wan et Anakin sont dantesques et captivantes. Les agissements de Palpatine nous glacent le sang. Et l’histoire avec Yoda et Alaric est juste d’une émotion et d’une poésie incroyable.