Quelle surprise dans le tome #7 ! Le grand méchant, l’Adversaire n’est en fait personne d’autre que Gepetto. Je ne l’ai pas vu venir, malgré l’armée de soldats de bois. Enorme surprise ! C’est un « méchant » crédible, je mets les guillemets car concrètement au vue de ce que j’ai lu, il ne semble pas être si méchant que ça, bien au contraire. A suivre.
Nous devons ces découvertes grâce à Blue Boy, missionné par Charmant pour tenter de tuer l’Adversaire. Et oui Charmant peut agir et non pas simplement profiter ! Et alors que le pauvre Blue pensait secourir sa chère Chaperon Rouge, il va découvrir qu’il était tombé amoureux d’une sorte de clone, cela n’empêche pas notre jeune héros de sauver la véritable Chaperon Rouge en rentrant à Fableville.

Après la révélation de l’identité de l’Adversaire, il est plus que temps pour les citoyens de Fableville d’élaborer leurs stratégies de défense. De nouvelles alliances se forment alors, mais l’arrivée d’une délégation en provenance des terres arabes démontre à quel point la mise en place des coalisations peut s’avérer délicate ; surtout lorsque l’un des deux camps dissimulent des armes de destruction magique (contient les épisodes #39, #42 à 47).

Mais avant que nous aussi nous puissions retourner à Fableville, nous découvrons Mowgli dans le chapitre #39. Sorte d’agent spécial, il revient d’une mission spéciale pour l’ancien gouvernement. Charmant va le forcer à repartir aussitôt en mission pour retrouver Bigby ! Avec comme moyen de pression la libération de son amie Bagheera. Ce chapitre sert surtout à nous présenter Mowgli et à nous annoncer un retour prochain du Grand Méchant Loup, Charmant ayant apparemment besoin de lui !

Les chapitres suivants (#42 à 45) reprennent la saga titre de l’ouvrage « Les Mille et une Nuits (et Jours) ». Cette saga est l’occasion pour les habitants de Fableville de découvrir d’autres Fables, en provenance de Bagdad. En effet, la précédente mission de Mowgli, consistait à faire venir une délégation des Fables des terres arabes afin de créer une sorte d’alliance. A la tête de cette délégation, on retrouve Sinbad. Mais si ce dernier semble vraiment intéressé par ce que Fableville peut offrir, ce n’est pas le cas de sont bras droit : Yusuf ! Et qui dit Mille et une Nuits dit Djinn… Mais il serait vraiment très présomptueux de la part de Yusuf de prendre nos Fables de trop haut.
Cette saga est aussi l’occasion de voir l’ancien maire Cole revenir sur le devant de la scène pour se faire une place au soleil, de voir la puissance et l’intelligence de Frau Totenkinder, d’une magnifique confrontation entre Charmant et Blue Boy, où se dernier le démonte en règle (enfin), de voir le début d’une étincelle de discorde entre la Belle et la Bête, ou encore d’en apprendre plus sur la puissance de North, le père de Bigby.
Bill Willingham nous fais encore une fois voyager dans un superbe univers arabe aux couleurs des Mille et une Nuits et autre génie en tout genre. Univers si vaste, si riche et si enchanteur. Mais il n’en oublie pas moins les Fables déjà en place.

Les épisodes #46 et 47, bien que très pauvres graphiquement, la faute à des traits inexpressifs et grossiers de Jim Fern, sont des petites merveilles à lire. On suit la romance naissante, hésitante et impossible entre Rodney et June. Pourquoi impossible ? Tout simplement parce que June et Rodney sont des soldats de bois et ne sont pas censé connaître ce qu’est l’amour.
Je vous laisse découvrir cette petite perle de lecture, la narration de Bill Willingham nous happe de suite, on s’accroche à ces deux pantins de bois. L’histoire est belle mais la fin…

Encore une fois, Bill Willingham réussit à nous emporter, à nous faire voyager, nous faire nous évader. On s’attache à tous ces personnages, on les redécouvre surtout. Les dessins de Mark Buckingham n’y sont pas pour rien. Et l’arrivée de l’univers arabe est un véritable vent de fraicheur supplémentaire, nous appelant à davantage rêver, à davantage nous souvenir des contes de notre enfance.

Bref, même si l’on sent une petite baisse au niveau de l’intensité de l’intrigue, ce petit interlude au pays d’Aladin et d’Ali Baba est un pur moment de dépaysement. Les dessins de Buckingham et les couvertures de James Jean rendant merveilleusement hommage à l’ambiance empreinte de mystère des contes arabes.
Romain_Bouvet
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le 11 janv. 2014

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Romain Bouvet

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