Les auteurs ont su avec brio faire ce que ceux des star wars (par exemple) semblent échouer à faire à chaque fois: exposer une diversité folle, faire preuve d'une imagination impressionnante, faire voyager le lecteur dans plusieurs mondes différends en l'espace d'instants. C'est ce qui m'impressionne le plus quand j'essaye de comprendre la narration de Valérian et Laureline. J'ai tendance à imaginer des histoires de BD avec des transitions (une main qui se saisit d'un objet, un homme qui monte un cheval, tous ces gestes qui se font par étapes, mais je reconnais que c'est une lubie) pour tout alors qu'ici il y a des ellipses énormes (à mes yeux) entre chaque case, des changements d'environnements complets, l'histoire bascule en l'espace d'une page. Il y a une densité assez remarquable et je dois dire que je la regrette quand je lis par exemple Métro Chapellet qui ne me laisse pas de tel souvenir.