Johns continue son run sur Green Lantern, toujours d'une façon sans prétention, qui ne peut que surprendre avec un regard contemporain. Dans ce second tome VF, Johns propose 3 arcs, le premier se déroulant durant Infinite Crisis, le second ayant lieu après 52. Des idées sympathiques qui permettent de continuer à développer la cohérence entre le GL-Verse et le reste du DC-Verse.


Ce tome jouit d'une belle cohérence artistique, Van Sciver, Reis et Pacheco sont connus pour leur qualité graphiques qui, bien que différentes, n'ont pas non plus le décalage qu'il y aurait entre un Bermejo et un Cooke. La beauté graphique est donc un point très appréciable pour ce second tome.


Ce tome contient donc 3 arc différents. Les numéros #7-8 se concentrent sur l'arrivée de Mongul sur Terre, qui vient de vaincre la Justice League. Green Lantern fait alors équipe avec Green Arrow pour dégommer le grand méchant. À cette occasion, nous avons le droit à une visite dans un monde imaginaire, fantastique où Hal n'est jamais devenu Parallax, Sinestro n'a jamais trahi le Corps et où toute la famille Jordan est encore en vie. Mais c'est surtout le monde de Green Arrow qui est le plus amusant, Connor étant en très bon rapport avec lui, Oliver ayant le droit à une belle petite famille.
Cet arc, bien que sympathique, souffre d'une fin rapide, presque bâclée, qui, malheureusement, donne un sentiment d’inassouvi à cet aspect grandiose.


Le second arc ne dure que le temps d'un numéro et permet de voir un test de Batman envers Green Lantern. Le chevalier noir veut voir s'il peut faire confiance à Hal Jordan, qui fut quand même un long criminel. On se rappellera qu'à la fin de Final Night, Batman fut le seul à ne pas pardonner à Jordan. C'est donc une opposition cohérente entre les deux.
Pour autant, le récit souffre d'une facilité contextuelle un peu gratuite qui culmine avec la conclusion et le retour sur le traumatisme de la mort des parents Wayne. Dans le même temps, le combat contre le Tatoué, nouveau méchant ici, a au moins l'intérêt de présenter un antagoniste spécial. Dommage par contre que le combat repose sur des bases aussi simples. Là encore une aventure agréable, peu prétentieuse.


Les numéros #10-13 qui concluent le tome se concentrent sur l'après 52. On sent bien qu'il s'est passé quelque chose de dramatique durant cette année pour Jordan mais on n'en sait pas plus. Johns est malin dans le teasing. Cet arc sert aussi à conclure l'histoire des Traqueurs qui avait été débuté dans le tome 1. Là encore, c'est une bonne idée qui permet de revenir à un arc et montrer qu'il ne fut pas oublié. On a également le droit à une suite d'Infinite Crisis qui annonce les grands chamboulements du DC-Verse.
Cette histoire est donc une grosse histoire, qui s'assume et se pose sur la table. C'est aussi via ce récit que beaucoup de Green Lanterns perdus sont réintroduits dans l'univers DC. On a un beau retour vers le passé. Le tout avec une très jolie histoire, bien agréable, sur Cyborg-Superman et les Traqueurs.
Le back-ground est bien géré, les conséquences réelles et bien ficelées, le contexte permet de profiter des personnages, ceux-ci sont nombreux et maîtrisés. Geoff Johns offre un pur récit, dans la droite ligne de ce vers quoi il se dirige : des histoires de plus en plus majeurs.


Avec ce tome 2, nous voyons le développement du run de Geoff Johns, de plus en plus massif et courageux, qui, dans le même temps, garde des accents plus simples avec un Green Lantern terrien qui s'assume. Un très beau récit qui marque les débuts de la période légendaire de Geoff Johns.

mavhoc
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le 27 avr. 2016

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