La note est la moyenne des notes des 2 histoires.
1- Les P'tits Schtroumpfs (5/10)
Cette première histoire qui donne son titre à l'album est un échec à une tentative de guerre des générations entre schtroumpfs. Et pour cause: comment un tel fossé peut-il exister chez des Schtroumpfs qui, exceptés le Grand Schtroumpf toujours vieux, le Schtroumpfette née artificiellement plus tard mais d'âge équivalent et le bébé Schtroumpf dont il n'est plus question, sont tous du même âge?
Peyo s'en sort par une pirouette poétique: trois Schtroumpfs vont chercher un nouveau sablier, métaphore de la nouvelle génération à venir, chez Monsieur Temps sur la demande du Grand Schtroumpf. Monsieur Temps absent, ils tombent dans une horloge et rajeunissent. Il n'en faut pas plus pour amener la nouvelle vague au village.
On passera sur le fait que ces trois Schtroumpfs, Schtroumpf colérique, Schtroumpf mollasson et Schtroumpf nature, sont des ersatz de trois autres Schtroumpfs, Schtroumpf grognon, Schtroumpf paresseux et Schtroumpf paysan, que Peyo n'a pas voulu sacrifier à une intrigue qu'il jugeait apparemment lui-même faiblarde.
On se bornera à noter que l'effet querelle des Anciens et des Modernes, où le Schtroumpf à lunettes donne de son mieux pour faire rire à ses dépens de vieux réactionnaire, tourne trop court et choisit de répéter l'histoire de la Schtroumpfette et de convoquer Gargamel pour sauver le nouvel album de la catastrophe.
Peine perdue pour cette histoire.
2- Le Schtroumpf Robot (7/10)
Plus réussi, ce second récit sauve l'album.
Prenant pour argument la paresse naissante de Schtroumpf bricoleur, il l'amène à créer un robot à l'image des Schtroumpfs. Ce dernier est vite adopté par la tribu, vu son utilité.
Le revers du robot ne sera, c'est dommage, dépeint qu'à travers sa réplique crée par Gargamel pour piéger les Schtroumpfs auxquels elle donne un breuvage qui les métamorphose de façon assez ridicule. Un détournement d'Ovide autant que de Fritz Lang.
Un léger flou sur l'identité d'un Schtroumpf qui accompagne le Robot, qui pourrait être le bricoleur mais finalement ne l'est pas ...
Le rire vient surtout de l'esprit pervers de Gargamel, de son admirable et historique cuite et de la parodie de combat de gladiateurs qu'il met en scène avec les deux robots.