C’est l’histoire d’une rencontre qui n’en est pas vraiment une. Entre un homme invisible (ou presque) aux yeux de tous et une femme qui se bat avec des monstres imaginaires. Lui s’appelle Max. C’est un gars qui passe totalement inaperçu. Littéralement. Sa copine oublie qu’elle est en couple avec lui alors qu’ils vivent ensemble depuis quatre ans, sa psy ne le reconnait pas alors qu’il est allé en consultation chez elle quelques jours plus tôt, même ses parents semblent avoir totalement oublié son existence! Elle s’appelle Léonie. C’est une jolie rousse qui a tellement peur des monstres qui la poursuivent dans son appartement qu’elle invite des inconnus à coucher avec elle juste pour éviter de se retrouver seule. Bizarrement, lorsque Max emménage dans le même immeuble que Léonie, il devient définitivement invisible. Forcément, ça lui fait bizarre au début mais rapidement, il décide de profiter de la situation pour s’installer dans l’appartement de sa jolie voisine, avec qui il passe désormais toutes ses journées. Cette présence invisible fait du bien à Léonie. Elle l’aide à chasser ses démons. Quant à Max, il tombe évidemment follement amoureux. Le seul hic, c’est qu’elle ne le voit pas…
"Les petites distances" est une BD romantico-fantastique imaginée par Véro Cazot, la talentueuse scénariste de "Betty Boob", et dessinée avec beaucoup de finesse par Camille Benyamina, qui adopte un style plus nerveux et plus crayonné que dans "Violette Nozière vilaine chérie". Soyons honnêtes: "Les petites distances" a ce côté un peu prévisible qui caractérise la plupart des comédies romantiques. Mais ce n’est pas très grave, car cette fable moderne sur la peur de la solitude a un côté tellement léger et attachant qu’on finit quand même par se laisser embarquer. Attention cependant à ne pas laisser traîner ce livre entre toutes les mains, car quelques scènes du livre sont plutôt torrides. Après tout, il faut bien qu’il y ait certains avantages au fait d’être invisible!
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