Bof.
L'idée de base est sympa mais le développement est quelque peu chaotique. Après une première partie correcte où on sent l'aventure pointer le bout de son nez, Arleston se perd dans une scission du groupe ; il peine alors à garder du rythme et à rendre le tout cohérent : ça se traîne on ne sait pas trop pourquoi, on ne comprend pas l'intérêt de séparer tout ce monde, ... en fait, Arleston est plus efficace quand il raconte quelque chose de simple, en un tome dès qu'il cherche à faire compliqué, il se perd en détails inutiles, il n'arrive pas à offrir une dimension épique. Et on s'emmerde. Il a beau multiplier les références humoristiques à ses films et albums BD préférés, ça reste chiant.
Le dessin est sympa. Mourier est quant à lui plus à l'aise dans le registre de la grosse aventure, il propose des plans plus variés, plus spectaculaires. Ce n'est pas non plus l'extase, mais c'est plus intéressant que dans ses précédents albums. Ceci dit, les pages sont toujours trop remplies, les dessins sont trop petits alors que le lecteur préférerait voir de près ses monstres poilus préférés (et les scènes gores aussi). La mise en couleurs est toujours plaisante. Le lissage numérique de certaines cases (ou l'accentuation de dégradés ou d'ombrages) est plus discret qu'il y a 5 albums, donc ça passe mieux.
Bref, c'est moyen.