Parmi les titres, les séries de DC Rebirth, j’ai eu un gros coup de cœur pour Shazam. Geoff Johns nous avait déjà proposé des back-up passionnants dans la série Justice League durant les New52. Le personnage de Shazam est intéressant, promis à de chouettes histoires, malheureusement il ne rencontre pas le succès. Preuve en est l’attente incroyable pour voir arriver ce deuxième tome. Qui plus est s’avère être le dernier…
Le jeune Billy Batson dispose des pouvoirs magiques de Shazam. Mais il est également en mesure de les distribuer, dotant ses frères et sœurs de capacités surhumaines. Les membres de cette famille de surhommes découvrent qu’ils sont destinés à régner sur les sept royaumes. Explorant ces domaines étranges, ils doivent également identifier le septième membre de leur groupe. Mais de nombreux obstacles se dressent sur leur route, parmi lesquels la Société des Monstres ainsi qu’un homme que Billy ne pensait plus jamais revoir : son propre père.
Shazam Rebirth, ou les nouvelles aventures de la fratrie Marvel ! L’icône légendaire de l’histoire des comics revient sous la plume de Geoff Johns (Justice League, Superman, Green Lantern) et Jeff Loveness. Accompagnés de Dale Eaglesham (52, The Terrifics), Scott Kolins (Flash) et Brandon Peterson au dessin, ils donnent aux péripéties de Billy Batson une dimension familiale tout en conservant un rythme effréné afin de plonger le lecteur dans des aventures toujours plus surprenantes et enjouées !
(Contient les épisodes Shazam #7 à 15)
Quelle claque le final du premier tome de Shazam ! Le père de Billy débarque de nulle part et Mary révèle aux Vasquez qu’elle est une super-héroïne, au même titre que ses frères et sœurs !
Billy est aux anges de se retrouver face à son père biologique, malheureusement, sa famille, ses sœurs et ses frères sont, à l’exception de Mary, prisonniers des différents Royaumes Magiques. Il est impératif et urgent qu’ils repartent tous les deux pour les Royaumes Magiques pour les sauver !
Bien entendu, les choses ne vont pas se passer tranquillement. Si les six enfants se retrouvent assez vite, tout en laissant le temps aux lecteurs de découvrir un peu plus certains royaumes, ce que j’espérais vivement depuis le premier tome. Le Royaume des Merveilles, le Royaume Sauvage ou encore le Royaume des Ténèbres. Mais être tous réunis n’est pas une fin en soi…
Black Adam tient à en découdre avec Billy, n’appréciant que modérément que ce « gamin » rouvre l’accès aux Royaumes Magiques. Sans oublier Sivana et Mister Mind, qui eux n’attendaient que cela. On se retrouve donc avec trois ennemis qui sont déjà compliqués à combattre lorsqu’ils sont seuls, alors les trois en même temps !
Et même l’aide du Sorcier ne va as beaucoup aider. D’autant que Billy va rapidement douter de lui, et on peut aisément le comprendre. Mais on peut également entendre le point du vue du Sorcier, qui semble « déçu » de son choix de champion avec Billy, alors que le jeune garçon donne, une nouvelle fois un part de ses pouvoirs !
Certes, les Royaumes Magiques se doivent d’être « dirigés »par sept champions, Billy, sous la forme « Shazam » ne réfléchit pas beaucoup avant d’agir. Il reste un enfant malgré tout, et les événements qu’il vit en ce moment sont assez « violents » pour un enfant de l’âge de Billy, même s’il dispose de tous ces pouvoirs fantastiques et incroyables. On aurait tous du mal à faire face à de tels bouleversements.
Un final explosif, après de nombreux rebondissements, dont un particulièrement dramatique pour notre jeune héros. Très franchement, je ne sais pas si on a dit, dans les hautes instances, à Geoff Johns de vite terminer son intrigue, mais j’ai clairement l’impression que ces épisodes sont « expédiés ». L’intrigue de Geoff Johns aurait facilement pu, à mon avis, durer dix ou douze épisodes.
C’est dommage, car l’arrivée des Royaumes Magiques était une véritable bouffée de fraîcheur après les la série New52. Une ouverture fantastique et fascinante sur l’univers de Shazam. Et quel plaisir de découvrir la Société des Monstres ou encore Tawny.
Le tome se termine avec un épisode de Jeff Loveness assez touchant avec un double tête-à-tête entre Billy et sa professeure et Shazam et cette même professeure.
Graphiquement, On passe d’un extrême à l’autre. D’un côté les somptueux dessins de Dale Eaglesham, tellement beaux, charismatiques avec tant de détails, de l’autre Scott Kolins, toujours aussi brouillon, toujours aussi désordonné avec des personnages que je trouve hideux. C’est vraiment chaotique comme unité graphique. Et dire qu’on avait Marco Santucci avec Eaglesham sur le premier tome… Et Gary Frank sur la série New52… Se retrouver avec Scott Kolins, c’est violent…
Bref, un excellent second tome, dommage que ce soit le dernier tome. Geoff Johns clôture très bien ses intrigues, avec un statu quo mettant la Shazam family au cœur du titre. Un excellent run, riche en action, un excellent travail sur la famille, élément essentiel de ces épisodes, et un très bon travail sur le regard d’enfant de Billy sur le monde des adultes à travers les yeux de Shazam. Espérons revoir prochainement tous ces fantastiques personnages.