Ce tome donne un peu le sentiment que Van Hamme ne sait plus quoi faire. Du coup, il réutilise des personnages, des idées, des éléments déjà présents. Beaucoup d'éléments censés plaire aux fans mais tellement usées et télescopés qu'ils sont bien gratuits et agaçants : l'île où se réfugie Largo, Marilyn qui vit chez Simon, ce-dernier qui fait référence aux problèmes judiciaires de Cochrane, Texel Marjan qui se retrouve comme par hasard au même endroit que nos héros, et puis bien sûr le retour de la thématique chinoise-tibétaine, déjà usée mais que Van Hamme aime ramener.
Ce tome repose donc beaucoup sur une ambiance et des références que les fans connaissent mais qui ne font que meubler le temps qu'un complot, là encore facile et évident se mette en place, sans aucune surprise pour le lecteur (heureusement que le tome suivant permet de nuancer ce point).
L'intérêt de ce tome n'est pas au développement des personnages secondaires qui se contentent de baiser. Non l'intérêt est peut être dans un Largo pris au piège, enfermé plus qu'il ne l'a jamais été, confronté à sa propre culpabilité et à la nécessité d'agir quand bien même seul le mauvais choix se trouve au bout du chemin.
Pour autant, tout est très rapidement exploité, comme si Van Hamme s'ennuyait ferme et voulait simplifier au possible l'intrigue. Un tome bien fade qui est poussé par des grosses ficelles franchement exagéré (mention spéciale au tao te king, c'est comme si un riche italien possédait les originaux du Nouveau Testament et les montrait immédiatement …).
En somme, un tome assez fade et facile.