Nous sommes en 86 pour ce tome 11 et Rosinski n'a peur de rien ! Forêts vierges, pyramides aztèques, dirigeables, crocodiles, tout fait bois pour ce grand feu de joie graphique. Même les couleurs, jadis criardes, sont arrivées à maturité. La traversée de la jungle par les 4 protagonistes avance en parallèle avec les découvertes que Jolan fait auprès de Tanatloc, dépositaire d'un secret familial. La veine mythologique fait mouche, décidément, et ces liens de famille compliqués servent de levier à des dieux sadiques ( ou un scénariste retors, ça revient au même... ) qui se régalent à les tresser de façon inextricable. Autant dire que le lecteur y trouve son compte. Les personnages qui gravitent autour du héros lui piquent régulièrement la vedette et font tout le sel de l'histoire. Thorgal jouit de soutiens indéfectibles tout autant qu'il est régulièrement trahi, et ça fonctionne à fond. Un modèle du genre.