Sur la page de gauche, un enfant à sa fenêtre, devant une ville au décor fantaisiste et grandiose. Enfant dont les rares paroles seront le seul texte.
Sur la page de droite, un aigle qui s'enfuit. Puis un chat qui approche dans un rayon de soleil. Puis l'aigle, encouragé par l'enfant, fonde sur le chat, lui arrache les yeux, les rapporte à l'enfant, qui les chausse pour rire -mais ça ne rentre pas. "La prochaine fois, rapporte-moi ceux d'un enfant".
On retrouve la fascination morbido-macho de Jodorowsky pour les mutilations en tout genre. C'est une histoire sans fond, mais la forme est intéressante pour la manière dont les deux pages communiquent à chaque fois. Le style de Moebius ne cherche pas ici la vraisemblance, mais l'effet graphique (l'aigle juché sur le cadavre du chat est plus un maniérisme qu'un effet convaincant).
Un autre contibuteur a dit "court mais intense". On ne saurait mieux dire.