Pow !
Oh ça va hein, j’vous vois venir avec les « eh Lou t’étais au courant bb, alors fais pas genre t’es surpris, t’avais lu partout que c’était glauque, ça sert à rien d’faire le petit malin, kodak ? »
Déjà j’suis pire sale gosse que petit malin j’te ferais dire, et ensuite moi j’dis juste que cette BD elle est vraiment excellente. De par son graphisme qui m’a fait penser à du Arthur de Pins sur une fin d’acide. Tu sais, ce petit moment où t’as l’impression que tout fond autour de toi mais que tu l’acceptes parce que ça fait partie de la vie/du game et que inch’allah c’qui va s’passer t’as payé pour de toute façon..bah c’est exactement ça. Un tour de manège de l’horreur avec un rapport qualité/prix nickel.
Après coté scénar’ juré ça envoie du lourd. Je suis toujours fasciné par ces scénaristes qui se renouvellent sans cesse en allant piocher v’la les références à droite et à gauche, juste assez pour en deviner (ou supposer hein c’est ton cerveau pas le leur et vice et versa si tu veux tout savoir) mais tout en créant quelque chose d’original.Pendant la première Guerre Mondiale, dans un orphelinat, trois enfants - dont un qui s’est autoproclamé chef - attirent des blessés de guerre dans la vaste bâtisse afin de les amputer de quelques morceaux de bidoche. Les deux autres enfants (un frère et une soeur) remplissant les rôles de faire valoir auprès du troisième, sont à la fois traumatisés et résignés, si bien qu’ils vont vite se laisser aider par quelques poupées bien étranges pour mettre fin à leur calvaire.
Zoumzoum ! j’t’en dis pas trop avant d’en avoir trop dit Trudy, attention à toi, lis pas cet album après avoir mangé, parce que malgré le thème, le traitement de l’horreur est à la fois suggéré et toujours dans le trait de l’illustration, ce qui a pour effet de ne pas tomber dans le gore/ hémoglobine (et donc c’est encore plus flippant en ce qui me concerne).
It’s a wrap minou, t’as pas d’excuses !