Et bien voilà, nous arrivons à la fin de la course. Avec ce onzième tome, nous atteignons la fin du run de Joshua Williamson sur Flash. Dans le précédent tome Flash se retrouvait face à une menace d’une incroyable ampleur, Paradoxe ! Un homme rongé par la haine et la rancœur, décidé de parcourir le temps pour effacer toutes les traces de Flash ! Impuissant face à une telle menace, Flash a sans doute eu la pire idée dans la longue histoire des mauvaises idées, il est allé demander de l’aide à son pire ennemi, le Néga-Flash ! S’ils parviennent à mettre fin à la menace Paradoxe, Néga-Flash s’enfuit tout de suite après, en prenant le soin de tuer Godspeed sous les yeux horrifiés de Barry !


Flash a vaincu Paradoxe grâce à l’aide de son ennemi de toujours, le Néga-Flash ! Ce dernier, qui a échappé plusieurs fois à la mort, a pourtant juré de ruiner la vie du Bolide Écarlate. Pour ce faire, le criminel réunit autour de lui une équipe de super-vilains, la Légion de Zoom. Cependant, face à cette alliance regroupant certains de ses pires adversaires, Flash sera bientôt rejoint par de nombreux héros partageant ses pouvoirs et son sens de la justice, pour une ultime bataille entre le bien et le mal !
Flash Rebirth ou les nouvelles aventures du Bolide Écarlate. Dans un ultime feu d’artifice, le scénariste Joshua Williamson (Deathstroke) apporte une conclusion épique à son cycle d’aventures de Flash. Il est soutenu par les dessinateurs Rafa Sandoval (Green Lantern), Christian Duce (Detective Comics) et Howard Porter (JLA, Justice League vs Suicide Squad), épaulés par Scott Kolins, l’un des plus célèbres illustrateurs associés au héros. Ensemble, ils reconstituent la « Famille Flash », incarnation d’une tradition d’héroïsme qui traverse les générations.
(Contient les épisodes The Flash #755 à 762 et #750 back-up)


Dans le précédent le Néga-Flash est donc revenu à la vie une fois de plus, il a aidé Flash contre Paradoxe, avant de tuer Godspeed et promis le pire à Barry Allen. J’ai envie de dire « bienfait » pour notre héros, c’est lui qui est allé chercher Thawne, mais bon, passons.


Néga-Flash a donc décidé d’en terminer avec Flash. La mort de Godspeed n’est qu’une première étape. Maintenant, le Bolide fou furieux parcours le temps pour recruter d’anciennes, ou futures, versions des plus grands ennemis de Flash. Grodd, la Tortue ou les Lascars pour ne citer qu’eux. Et c’est ainsi que se créée la Légion de Zoom. La première mission de cette équipe terrifiante est de s’en prendre à des lieux chers à Flash. On peut se demander pourquoi ? Que cherche à faire Néga-Flash ?


C’est simple, depuis toujours, Eobard n’a qu’une seule aspiration, devenir le meilleur bolide qui soit, et pour se faire, de tous temps, il ne s’est jamais fixé la moindre limite ! Il le montre une fois de plus.


Malheureusement, une fois que l’on a dit cela, une fois qu’on en est arrivé là, et bien on a un peu fait le tour. La suite se résume à de la baston, de la baston et… de la baston. L’histoire n’est pas plus développée, pas plus exploitée. Les personnages ne sont pas développés, il n’y a quasiment pas de synergie entre eux, tout ne sert et n’est là que pour l’affrontement final entre Barry et Eobard.


C’est dommage, car Joshua Williamson était plein d’ambition en arrivant sur le titre. Et il a apporté beaucoup de choses. La tempête de Force Véloce, Godspeed, les nouvelles Forces. On peut se demander pourquoi nous proposer un final aussi banal, aussi classique. La faute à Scott Snyder ? La faute à Death Metal ? Il n’y a qu’un pas à se dire que le nouvel architecte de l’univers DC avait des consignes très claires et précises pour tous les autres scénaristes des autres titres, histoire de ne pas gêner ses plans pour son grand final de l’univers DC !


Après, si Joshua Williamson a souvent eu de bonnes idées durant son run, on tournait souvent en rond, et surtout, surtout, j’ai l’impression qu’il n’allait jamais au fond des choses. Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas eu beaucoup de plaisir à lire ces onze tomes. Mais je suis sûr qu’on aurait pu faire mieux. Par contre, là où je n’ai pas du tout adhéré, c’est sur la relation avec Iris West. Un massacre. Un désastre.


Graphiquement, on retrouve les artistes fidèles au titre depuis l’arrivée de Joshua Williamson. Rafa Sandoval (toujours aussi fantastique), Christian Duce (toujours aussi percutant, Howard Porter (avec qui j’ai toujours autant de mal) et Scott Kolins (que je n’aime toujours pas). L’ensemble graphique n’est pas vraiment cohérent. Et se retrouver, de temps en temps, sur le même chapitre avec Rafa Sandoval et Scott Kolins ensemble, c’est hyper violent pour les yeux.


Bref, un dernier tome plaisant à lire, un feu d’artifice en terme de personnages, gentils ou vilains, de l’action dans tous les sens, des voyages dans le temps. Un bonne histoire mais pas la meilleure façon de terminer une série, un run. Un ultime tome à l’image de tout le run, de bonnes idées, de bonnes choses, mais l’impression qu’on en garde sous le pied, qu’on ne donne pas tout.

Romain_Bouvet
7
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le 18 mars 2022

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Romain Bouvet

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