Avant tout, j'aimerais mettre en avant la qualité de l'objet-livre. Ce livre est très beau : la couverture est très jolie et le papier utilisé donne un bon rendu. De plus, j'apprécie les mangas en grand format : la lecture est plus aisée et on profite un maximum du (très grand) talent graphique de l'auteur.
Le manga en France prend de l'importance et c'est très bien. On est passé des livres destinés à une lecture rapide et imprimés à l'arrache à des oeuvres bénéficiant d'un réel travail éditorial et d'une qualité d'impression impeccable servant, ici, à merveille le contenu.
Toutefois, j'ai beaucoup moins accroché à l'histoire. Certes, le personnage principal, Miruka, est très bien construit et c'est intéressant de suivre le quotidien de cette jeune femme indépendante qui vit sa vie comme elle l'entend mais qui a une garde-robe assez limitée.
L'intrigue, elle, n'avance pas des masses. L'île apparaît en milieu de tome pour ensuite disparaître amenant Miruka à douter de ce qu'elle a vu. le reste du manga va se diviser en avancées théoriques (parfois assez difficiles à comprendre), en désillusions et longs survols du paysage (encore une fois, la qualité du dessin est l'argument principal de cette série). le rythme est très lent même si de grosses ellipses sont parfois réalisées entre deux chapitres. D'ailleurs, je trouve que ces ellipses ne sont pas assez marquées car je n'avais, par exemple, pas compris qu'il s'était passé 3 ans entre la première vision de l'île et la découverte du portable de Miruka par le dauphin.
Au final, je suis assez mitigé à propos de ce livre, les illustrations m'ont scotché mais décidément, que ce soit au cinéma ou en bande-dessinée, les œuvres contemplatives c'est vraiment pas ma tasse de thé. Je lirai quand même la suite dans l'espoir que le rythme s'accélère un peu dans le deuxième tome.