"Les seuls gens que je connais vraiment [...] ce sont ceux que j'ai refroidis"
A la recherche d'un bon polar, je me suis donc lancé dans la saga française "Le Tueur". A la base je n'étais pas plus emballé que ça, français + polar je pensais que c'était mort depuis 30 ans. Donc ma surprise fut grande dès les premières pages quand j'ai découvert ce personnage sombre, désabusé et sans concession. Ici pas d'humour ou de syndrome "mon père était un ivrogne qui m'a cogné donc je suis devenu un salopard". Il est devenu ce fonctionnaire du crime par envie et liberté, je n'en dévoilerais pas plus parce que les révélations sont savoureuses. Le 1re tome raconte l'attente du tueur face à une cible qui ne veux pas se montrer, c'est le moment où le "héros" va nous dévoiler une partie de son histoire via des flashbacks sur sa vie (ses débuts, ses premières missions et ses ratés). Les Tomes suivants sont une conséquence de la fin du première épisodes donc je n'en dirais pas plus sur le scénar. Sachez qu'il y a beaucoup de monologue qui retranscrivent les pensées et les idées du tueur (sa seul dénomination qui perdure), Matz (l'auteur) se permet une critique de la société qui fonctionne plutôt bien, vu la vision noir et pessimiste du personnage (avec un assassin forcement.) Par contre on atteint très vite le point godwin à plusieurs reprises. Je pourrais comprendre que cet aspect un peu trop prononcé puissent en gêner certain. Le dessinateur a vrai style à part entière (ne vous attardez pas sur les couvs, elles sont décevantes par rapport au reste).
En tout cas tout est là pour du polar de haut vol, un personnage principal sombre et charismatique, de la trahison, de la vengeance, des gros sous et de la mafia. Miam miam.