Avec l’ambition d’installer des références steampunk à un récit médiéval et fantastique, ce premier tome pose alors le cadre de ce mélange des genres. L’auteur va expliciter les enjeux de pouvoir au sein du royaume d’une Pologne imaginaire, technologiquement avancée grâce à la maîtrise de la vapeur, énergie utilisée notamment à but militaire, ce que le récit énonce plutôt bien. De plus, la narration cherche à donner la part belle aux protagonistes féminins en quête de reconnaissance, que ce soit l’héroïne douée au combat qui cherche sa place à travers les affrontements, mais aussi l’ingénieure qui, en réparant son armure, développe ses compétences techniques. Pourtant, l’évolution du récit s’avère peu transcendante et peu enlevée, la faute notamment à une héroïne présentée comme une guerrière mais tirant sur l’émotion à coups de larmes, se révélant peu
charismatique, et des arcs narratifs restant en surface.
Malgré un encrage parfois trop appuyé, le graphisme soigne le trait des affrontements ainsi que le décor et les chevaliers en armures, dont celle du personnage-titre.
Si Lucja cherche l’originalité en alliant deux genres, ce manga reste correct sans être indispensable.