Ce nouveau tome des Profs n'est pas une succession de gags d'une page comme nous y étions habitué depuis Interro surprise en 2000 mais une aventure à part entière. Titeuf ou Boule et Bill avec Globe-trotters avaient déjà essayé et ça ne m'avait pas posé problème.
Dans Lycée Boulard, ce qui m'a gêné, ben...C'est Boulard. Le titre de la série, c'est bien Les Profs non ? Et pas les aventures de Boulard. Là, Boulard nous fait un one-man-show se prenant pour le directeur du lycée Fanfaron. Reléguant les Profs au rang de faire-valoir. Se contentant d'observer la situation dans leur salle de repos avant de tenter un kidnapping de la ministre pathétique. Ministre dont on nous montre le visage (d'ailleurs, c'est une caricature de qui ? De Najat Vallaud-Belkacem qui était ministre de l’Éducation nationale en 2017 avant l'élection de Macron ?) alors qu'un des traits de la BD était de nous montrer le ministre en mode Docteur Gang dans Inspecteur Gadget.
C'est rythmé, c'est sûr. On n'a pas le temps de s'ennuyer entre Boulard, les Profs, la ministre, les journalistes relatant l'événement, la révolte des "anti-Boulard". Mais pitié. Que Boulard se contente de retourner jouer les cancres occasionnellement comme avant. Parce que là, ça m'a trop rappelé les adaptations de BD nulles qu'on a eues au cinéma ces dernières années avec les Ducobu de Élie Semoun, Boule et Bill avec Dubosc ou, euh, Les Profs de PEF.