[...] N’y allons pas par quatre chemins, cette bande dessinée est un vrai régal ! Avec son scénario en béton et ses dialogues de premier choix, le récit installe tout de suite une forme de connivence entre le lecteur et le narrateur, avec un humour et un décalage permanent tout à fait délicieux comme dans les bons vieux polars de série noire. Mais au-delà de ce procédé narratif, c’est la richesse des dialogues qui frappe avant tout ici, mais aussi le soin mis dans la caractérisation des personnages. Deux qualités qui donnent au récit et une profondeur et une complexité très appréciable.
Construit avec des flashbacks très astucieux et dévoilant une réflexion intérieur très poussée du personnage principal, montrant ses failles, ses doutes, Ma révérence renvoie aussi à un certains cinéma américain, celui des premiers films de Tarantino ou des frères Coen ou aux polars en noir et blanc des années 50/60.
D’une subtilité et d’une intelligence rare, Ma révérence présente un récit surprenant de bout en bout, qui dit plein de choses sans en avoir l’air. Une lecture délicieuse que l’on déguste case par case en prenant son temps, histoire de profiter pleinement de la qualité d’écriture de Lupano mais aussi du dessin extrêmement dynamique de Rodguen. Un duo bien assorti pour ce qui constitue sans aucun doute une des plus belles BD de 2013.
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