Alakazam mais sans Kadabra
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Comme c'est une animatique converti en BD, je convertis le titre "pellicule" en "DVD".
Rintaro semble visiblement avoir perdu du terrain dans les mémoires ces dernières années... En tout cas jusqu'à récemment, avec son retour en France pour faire des interviews en public et présenter des projections de ses anciens films à l'occasion de la sortie de cette BD exclusive en France (cocorico !) de sa biographie. Ah, Rintaro, réalisateur de Métropolis, mais aussi d'Albator 78, des deux films Galaxy Express, de L'Épée de Kamui, d'Harmageddon et du mal aimé X/1999, un homme au sens visuel très fort qui si il ne s'est jamais considéré comme auteur, a toujours représenté ce que j'aimais le mieux dans l'animation japonaise. Hélas sa biographie laisse un peu sur sa faim.
Je ne sais pas si c'est à cause du format BD qui impose d'être concis, mais on n'a finalement peu de détails croustillants à se mettre sous la dent. Car oui, son enfance et son entrée dans le monde de l'animation sont assez bien détaillés, mais son expérience de réalisateur dans l'industrie est placé en avance rapide, au point où la seconde moitié de l'album qui en parle est totalement décousu. Une partie de sa filmographie est sauté : l'OAV Take the X Train malgré son mélange de trains et de jazz passe à la trappe, X/1999 et son ambiance urbaine crépusculaire est ignoré, rien sur le deuxième film Galaxy Express, nada sur la série Megalopolis, et même son véritable dernier film dirigé vers un tout jeune public, certes mineur, le dénommé Yona, est laissé pour compte alors qu'il s'agissait d'une coproduction entre le Japon et notre beau pays. Il s'en va sans dire qu'un réalisateur japonais ne voudra jamais trop en révéler sur les conditions de l'industrie dans laquelle il travaillait, mais tout de même on aurait voulu qu'il soit un peu moins timoré. De fait on a peu de détails sur ces films, très peu sur le procédé de réflexion qui ont amené à leur création, et aucune température de l'époque, du vivier créatif qui faisait cette animation japonaise qui était tellement impressionnant à l'époque. Et qui en fait, l'est d'autant plus aujourd'hui.
C'est surtout la relation de Rintaro avec son père qui structure la BD. Paternel dont il s'est trop éloigné, avant de trouver un moment une sorte de père de substitution chez Tezuka ; ces passages sont ceux qui occupent une place très importante, plus que sa propre carrière.
Le dessin est assez décevant, il ne fait pas dessin de BD : c'est parce que le choix a été fait de lui donner l'aspect d'animatique pour rapprocher le livre du métier de d'animation qui ont fait la carrière de l'homme. La conséquence, c'est que ça apparaît trop rigide, pas très détaillé. C'est le but, mais ça me déplait et pour le coup j'aurais préféré quelque chose de plus typique, et donc de plus travaillé.
Alors je n'ai pas boudé le livre et les quelques aspects qu'il apporte sur la naissance de l'animation japonaise. Son travail sur Astro Boy et les conditions de travail fatigantes étant très détaillé, et c'est Rintaro quand même et c'est intéressant d'en savoir un peu plus sur lui et son propre rapport à son travail, mais je reste sur la faim. C'est pourquoi je demande, même si ça tombera dans le puits sans fond de l'internet foisonnant et de plus en plus opaque, c'est pourquoi je demande donc, à quand le livre de 700 pages ultra détaillé qui parle de toute la carrière sans rien laisser de coté (oui, on veut même des trucs sur Final Fantasy et son boulot de producteur sur Alexandre !) ?
Créée
le 7 avr. 2024
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