J'avais vu ce film à sa sortie et autant admettre que je ne l'ai plus revu depuis. Mais j'avais noté mes impressions et j'ai décidé que je voulais les publier.
Une rare tentative japonaise de revenir à la sf mécanique, pour un truc que tout le monde a deviné que c'est style Blame!, ça attire forcément l'attention. Le film essaye de mélanger un ton décrépi avec un comique étrange. Malheureusement je me suis retrouvé un peu déçu. Je m'étais dit que si voir des marionnettes mécaniques est formidable, puisqu'elles sont très soignées, elle ne sont pas bien mises en scène. L'éclairage ne les met pas vraiment en valeur - toujours trop clair, ça manque de trucs dégradé et poisseux - la caméra fait des giga mouvements pas toujours très fluides et surtout trop voyants pour avoir un autre but que l'effet cool.
Outre le langage bizarre dont on aurait très bien pu se passer, on force le protagoniste à changer de corps au fur et à mesure qu'il tombe dans les différentes strates des souterrains qu'il explore, voyant son enveloppe devenir de moins en moins fonctionnelle. Malheureusement cette histoire de délitement corporel au fur et à mesure que le personnage s'enfonce dans les sous-sols est avorté : il finit par regagner son corps premier en plein milieu du film ce qui me fait soupçonner que le réalisateur ne réfléchit même pas à ce qu'il conçoit, balançant un peu partout des idées sans trop comprendre comment s'en servir, et menaçant au final de revenir sur quelque chose de bien plus conventionnel une fois qu'il a finit de s'amuser.
Le script ne sait pas trop où il va : il faut attendre la fin du film pour qu'un objectif clair et précis fasse son apparition, démontrant que tout ce qui précédait voyait l'auteur improviser son délire à l'arrache, une suite d'anecdotes décalées.
Le film n'est pas fini, il a une fin abrupte et peut-être son réalisateur fera une suite. J'espère qu'il ne sera pas trop tard pour décider définitivement de quoi raconter au lieu d'improviser avec ses marionnettes pour déconner.