Le début du run de Jeff Lemire sur le personnage période New 52. Ce jeune Oliver Queen est de prime abord assez déroutant car loin de sa version classique (la lecture du "Year One" de Diggle et Jock peut d'ailleurs être utile avant de se lancer). Le personnage perd de sa fibre sociale et se rapproche plus de ce qui a été fait dans la série de la CW "Arrow". Pourquoi pas, les New 52 étaient un peu faits pour ça...
Plus concrètement, on sent le potentiel de la série dans la volonté de l'auteur de créer une véritable mythologie autour du héros en l'inscrivant dans quelque chose qui le dépasse totalement et qui va chercher dans ses origines. L'idée est vraiment cool et ça fonctionne car Lemire sait raconter des histoires mais ce tome souffre de certains de ses tics : très bavard et décompressé. Il m'a en ce sens un peu fait penser au début de son run sur Bloodshot (Reborn), qui s'est au final révélé vraiment bon. Le tout met donc un peu trop longtemps à se mettre en place pour peu à peu gagner en efficacité, avec notamment quelques scènes et révélations bien efficaces.
Graphiquement, Sorrentino a un style ultra particulier. Le trait est trop statique et froid à mon goût mais force est de constater la vraie personnalité qui se dégage de l'ensemble et quelques belles trouvailles notamment dans la mise en pages.
Au final, un premier tome agréable mais qui aurait pu gagner en efficacité. La longue phase d'exposition passée, on peut espérer une seconde et dernière partie plus percutante car le potentiel est là.