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le 6 nov. 2020
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Mâle occidental contemporain, c’est un peu comme écouter un pote en pleine introspection après trois verres de trop : ça commence intéressant, mais tu finis par te demander quand il va arrêter de se regarder dans le miroir. François Bégaudeau et Clément Oubrerie se lancent dans une analyse de l’homme moderne, mais le résultat oscille entre satire pertinente et monologue un poil fatiguant.
L’histoire suit un homme "normal", ce fameux mâle occidental en pleine crise existentielle. Entre réflexions sur son rôle dans la société, ses relations, et ses complexes, le récit tente de décortiquer ce que signifie être un homme aujourd’hui. Sur le papier, c’est prometteur : un miroir tendu à toute une génération de gars paumés, entre virilité flageolante et pression sociétale. Mais dans les faits, ça manque parfois de punch et d’originalité.
Clément Oubrerie sauve un peu les meubles avec son trait expressif et son sens du détail. Ses illustrations captent bien les nuances du quotidien, et certaines planches, notamment celles où l’autodérision prend le dessus, frôlent le brillant. Mais le dessin ne peut pas tout, surtout face à un scénario qui tourne un peu en rond.
Le problème principal, c’est que le ton hésite constamment entre sincérité et caricature. Bégaudeau est doué pour pointer les absurdités de la masculinité contemporaine, mais il finit par sombrer dans une sorte de complaisance bavarde. Les idées, pourtant pertinentes, s’étirent sans toujours aller au fond des choses, et on se surprend à attendre un coup de fouet narratif qui ne vient jamais.
Pour couronner le tout, le personnage principal n’aide pas vraiment à accrocher. Sa posture entre victime et bourreau de lui-même finit par lasser, et même les moments censés être drôles tombent parfois à plat. On comprend le message, mais on aurait aimé un peu plus d’étincelles et un peu moins de soupirs.
En résumé : Mâle occidental contemporain avait tout pour être une satire mordante et captivante, mais se perd dans un entre-deux où la réflexion se dilue et l’humour manque sa cible. Quelques moments de grâce sauvent l’ensemble, mais ce n’est pas la révolution qu’on attendait. À lire si tu veux te pencher sur la crise de la masculinité avec un petit sourire… mais peut-être pas jusqu’au bout de la nuit.
Créée
le 25 nov. 2024
Critique lue 3 fois
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