Après un premier tome que j'avais grandement apprécié, ce deuxième volume de The Ghost in the Shell a été un peu comme une douche froide.
Après une petite ellipse, on retrouve notre héroïne Motoko (du moins dans son état acquis après les événements du premier tome), toujours travaillant dans le domaine du cyber-terrorisme, et encore une fois à la poursuite d'un mystérieux hacker. Bon, résumer l'histoire est impossible, tant l'intrigue est complexe, et très franchement je n'ai pas tout saisi :p. Il faut dire aussi que les thèmes abordés sont un peu différents, et l'ambiance n'est plus du tout la même. Le thème principal ici est celui du hacking, et on assiste justement à un enchaînement de phases de hacking, où l'on voit inlassablement Motoko essayer de hacker des cyber-cerveaux avec l'aide de ses... petits hackeurs de poche qui parlent (?) ; et de temps en temps changer de corps afin de se déplacer physiquement pour faciliter le hack. Ce sont bien ces phases-ci que j'ai préféré, car on y retrouve la capacité de Masamune Shirow à dessiner le mouvement et l'action. J'avoue avoir trouvé les phases de hacking assez chiantes, et limite bouche-trou dans une intrigue qui ne mène pas à grand chose. Après, peut-être que certains éléments du scénario sont expliqués dans le tome 1.5, mais en l'état, on ne comprend pas trop qui sont les nouveaux protagonistes, et surtout quel est l'enjeu de l'histoire.
L'autre aspect bien différent est le dessin. On trouve dans cette édition énormément de pages couleurs (quasiment la moitié du manga), ce qui de mon humble avis enlève un peu de charme à l'ensemble. Et puis il y a une multitude d'effets "3D" et d'incrustations d'images réelles qui rendent le tout très atypique. Mais un aspect que j'ai rapidement trouvé assez lourd est l'omniprésence de corps féminins nus ou dans des tenues ultra-moulantes. On a bien compris que Shirow savait dessiné des femmes et que ça faisait partie de l'univers du manga, mais il n'y avait peut-être pas besoin d'un tel abus.
Pour finir, on retrouve le même genre de notes en bas de page que dans le premier tome, approfondissant des idées ou des termes, toujours cassant un peu le rythme de la lecture.
Bref, ce deuxième tome aura été assez dur à lire, et à mon sens bien moins intéressant que le premier. Après tout, il y a dix ans entre les deux tomes, et le mangaka a certainement voulu explorer un autre aspect de son univers, à juste titre ; mais il est de ce fait fort probable que les lecteurs du premier tome ne s'y retrouve pas, et vice-versa.