l’auteur trahit son contenu, son personnage principal, ses lecteurs et son univers pour basculer sans transition dans une overdose de hacking et de changements de corps.
l’héroïne n’a plus grand chose à voir avec ce qu’elle était dans le tome 1, le monde n’est plus là car on passe son temps dans des programmes (et même un rpg), et il y a tout le temps d’insupportables petits sidekick électroniques à vocation humoristique qui fourmillent pour envoyer du verbiage technoplouc qui n’a absolument aucun putain de sens.
tout cela est prétexte à toujours plus de cadrage sexy pin up à tenue improbable.
shirow a des travers qu’on lui connaissait. là c’est le moment où il se perd complètement dedans.
ce tome 2 centré sur kusanagi et sans la section 9 est un naufrage, malheureusement. et il a le mauvais goût d’insérer de l’image de synthèse un peu partout pour faire « cyber »... et comme toujours la vieille 3d vieillit très très vite...
tout cela donne envie de recommander l’excellent comics « transmetropolitan », plus récent et bien plus habile à traiter les problèmes contemporains par le prisme « cyber ».