Marsilou veut juste son shoot de drogue, et c'est parti pour une folle descente dans un monde melangeant préhistoire, château mediéval et goulag, comme autant de levels dans un jeu vidéo.
Le trip heroic fantasy est contrasté par un parlé très contemporain. Ce qui nous amène dans un délire verbal que l'auteur, Pierre Ferrero, a du mal à rendre crédible. Il s'agit d'une sorte de verlan réajusté, un verl'envers (exemples : de la gueudrogue, un peutrip, la meufemme...) . Du moins, au début : ce phrasé se justifie au cours du récit, et qui sonne juste seulement à la toute fin.
Malgrès un joli graphisme, la BD est assez figée, rigide. Les déformations des corps (perspective légèrement accentuée, parfois) et la mise en page symetrico-aerienne ne suffisent pas à dynamiser le récit ; ça se lit vite, certes, mais sans émotion. Mise à part le twist final qui surprend, et qui sert méchament de faire valoir à cette aventure psychédélique, la bd ne se justifie que part le besoin de l'auteur de faire subir à son héroïne muette et sans personnalité un voyage dans les divers univers de fantasy et de sf.