Un invraisemblable gâchis, mais quel bel album ! Pour qui aime les avions, la série Le faucon du désert (5 tomes) est somptueuse. Le dessin évoque et égale celui du maître Francis Bergèse. Non seulement ses avions volent magnifiquement, mais il ne lésine pas sur la difficulté, multipliant les angles et décors. Les contextes historique et technique sonnent juste. L’effort de recherche est bluffant et l’absence de manichéisme agréable. Cette intégrale est un superbe objet, je ne me lasse pas de tourner ses pages, contemplant warbirds allemands, italiens, anglais, suisses, russes et américains, des petits et des gros, des vieux et des modernes, des classiques et des raretés... et de ravissantes pin-ups. Un enchantement.


Au fil des tomes, Zumstein accumule les seconds rôles, son propos s’alourdit, les avions sont toujours aussi beaux et nombreux, mais les combats se limitent désormais à quelques vignettes.


Feuilletez, feuilletez autant que vous voulez, admirez-le, mais ne vous lancez pas dans sa lecture... Vous voici prévenus. Ali est abandonné à la naissance par ses parents italo-allemand et élevé par un couple de petits commerçants arabes. Polyglotte intuitif, il s’exprime parfaitement en allemand, italien et anglais avec un accent polonais. Un bref passage sur un anachronique et artisanal simulateur de vols lui suffit pour piloter comme un demi-dieu. Il change de monture avec aisance et collectionne les « victoires ». Ce citoyen du monde combat sous les couleurs allemandes, italiennes, anglaises et suisses, avant de se mettre à son propre compte. L’histoire accumule les invraisemblances, les coïncidences improbables et les ellipses hasardeuses. Le scénario est abscons.


Donnez-lui un scénariste !


Notes des albums : 6/5/5/4/4

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le 27 sept. 2018

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Step de Boisse

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