Forcément avec la sortie du troisième opus des Avengers au cinéma, Panini nous gratifie de nouvelles Anthologies. Si celle des Avengers est depuis longtemps dans ma bibliothèque, j’attendais avec une très grande impatience celle sur Thanos ! Méchant ô combien charismatique et emblématique de la licence Avengers au cinéma. Il faut dire que la création de Jim Starlin a su, tout de suite, prendre une place particulière dans le cœur des lecteurs. Et il en est de même au cinéma, je ne pense pas trop m’avancer en disant que tous les fans de Marvel attendaient avec excitation son arrivée dans le MCU.
Craint et détesté depuis son plus jeune âge, Thanos a grandi privé d’amour, dans le mépris de tous. Il n’est donc pas surprenant qu’il soit devenu l’une des créatures les plus froides et impitoyables de l’univers. Sa soif de pouvoir alliée à son obsession perverse envers la Mort, dont il souhaite s’attirer les faveurs, a conduit le super-vilain à mener quelques-unes des plus grandes batailles de l’histoire de Marvel. Découvrez dans ce volume des récits qui font la lumière sur tous les aspects de l’existence tourmentée du Titan Fou.
(Contient les épisodes Iron Man #55, Captain Marvel #33, Warlock #9 à 11, Silver Surfer #35 et 45, Infinity Gauntlet #1, Spider-Man #17, Warlock and the Infinity Watch #8, Thor Annual 2000, Avengers Assemble #7 et 8 et Thanos Annual #1)
Il est toujours compliqué de faire une review sur les Anthologies, tant on y trouve des épisodes tous plus différents les uns des autres. Normal, l’évolution des personnages à travers les décennies est incommensurable. Si cela reste la même chose avec Thanos (première Anthologie sur un méchant), même si cela est moins prononcé.
Ce tome s’ouvre de façon différente des autres, il faut bien que Thanos fasse les choses différemment, nous rentrons dans le vif du sujet, sans passer par la case « origines ». C’est dans les pages d’Iron Man #55 que nous découvrons ce personnage pour la première fois. Jim Starlin, qui remplace Mike Friedrich le temps d’un épisode, profite de l’occasion pour proposer aux lecteurs ses créations, à savoir Thanos, mais aussi Drax le Destructeur.
Déjà, dès sa première apparition, le Titan Fou apparaît comme un méchant implacable et terrifiant. A partir de cet instant, Jim Starlin va passer son temps à modeler son personnage, à rectifier ce qui ne lui plaît pas lorsqu’un autre scénariste touche à sa création, et surtout faire en sorte de faire de Thanos un personnage unique dans le paysage Marvel.
A travers ses épisodes, on se rend compte que Thanos est un personnage complexe. Un passé dur et terrifiant a fait de Thanos la créature qu’il est aujourd’hui. Son amour pour la Mort l’a poussé à des extrémités absolument effroyables. Sa quête de pouvoir, de connaissance, d’omnipotence le rend complètement à part, unique, tantôt monstrueusement méchant, tantôt allié d’Adam Warlock. Adam Warlock, son pire ami ou son meilleur ennemi, on ne sait jamais sur quel pied danser. Toujours est-il que les deux personnages sont intrinsèquement liés l’un à l’autre.
Tout au fil de ces épisodes, Jim Starlin ne cesse de faire évoluer son personnage, son bébé. Le personnage gagne en profondeur, en charisme, se bat contre Warlock, se bat au côtés de Warlock, mais son but ultime reste le même, une soif de puissance inarrêtable. Il ne recule devant rien pour avoir plus de pouvoir, de puissance, quitte à se battre qu’une autre version de lui-même venant du futur, allant jusqu’à fusionné avec l’univers lui-même ! Sa soif ne s’étanche jamais.
Forcément, avec un personnage aussi puissant que Thanos, les épisodes proposés sont tous des épisodes cosmiques, des combats titanesques, des intrigues incroyables, des adversaires qui en mettent plein la vue. On aura beau dire ce que l’on veut, dès que l’on sort de l’atmosphère terrestre, les scénaristes peuvent se lâcher un peu plus, peuvent proposer des intrigues plus osées, plus incroyables. Thanos s’en prend quand même au Doyens de l’Univers ! Ce n’est pas des personnages que l’on voit souvent en difficulté !
En lisant ces quelques épisodes je me suis rendu compte qu’il n’y a pas de déchet. Le personnage est tellement fort scénaristiquement qu’on est jamais déçu. On se retrouve toujours avec d’excellentes histoires, des trucs hors norme.
Au niveau des dessins, là aussi, difficile de pouvoir dire quelque chose, c’est une Anthologie, on balaie différentes époques, différents styles. Et puis comment faire la fine bouche avec des artistes comme Ron Lim, Jim Starlin lui-même, Tom Raney ou encore Mark Bagley ? Que de grands artistes.
Bref, une Anthologie n’est pas bonne ou mauvaise, c’est juste le plaisir d’en découvrir plus sur un personnage donné avec des artistes et des scénaristes de légende. Ce Je suis Thanos ne déroge pas à la règle, des épisodes incroyables pour un personnage tellement charismatique !