Basique, simple... Simple, basique... Décevant, caricatural

Petite lecture différente cette fois-ci, sortie il y a quelques années maintenant, Nighthawk. Un personnage que je connais peu. Mais je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de me lancer dans ce titre en voyant le déroulement des événements dans la série Avengers de Jason Aaron. Une série en un tome, puisque le titre de David Walker n’a pas trouvé son public. Il faut dire, que hormis pour les fans, Nighthawk est un personnage assez méconnu.


Chicago est au bord du chaos depuis que des crimes raciaux ont été commis par des policiers et qu’un serial killer s’en prend aux notables. Nighthawk, le protecteur de la ville, est prêt à utiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher la situation de s’aggraver.

Le scénariste David Walker (Power Man and Iron Fist) et le dessinateur Ramon Villalobos (E is for Extinction) propulsent Nighthawk dans un récit sans concession.

(Contient les épisodes Nighthawk #1 à 5)


Nighthawk est un personnage violent, une sorte de Punisher, sans vraiment le passé tragique, et avec une plaisir sadique à faire mal, peut-être encore plus que Frank Castle. Ce dernier étant dans une quête vengeresse mêlée à une mission « divine ».


Nighthawk est un super-héros œuvrant à Chicago. Une ville en proie à une vague de chaos suite à des bavures policières envers la communauté afro-américaine. Des affaires qui nous rappellent amèrement de tristes événements qui ont frappé les États-Unis, et récemment George Floyd. Mais si cette affaire est postérieure au récit de David Walker.


Chicago est aussi le terrain de jeu d’un tueur en série s’en prenant aux cols blancs profitant de leur argent, de leur situation pour s’en prendre aux plus faibles et aux défavorisés. Autant dire que le travail ne manque pas pour Nighthawk. Et ce dernier ne va pas hésiter à frapper, taper, voir même tuer pour parvenir à trouver ce tueur. Même s’il comprend parfaitement son raisonnement, il ne peut, en aucun cas cautionner de tels agissements !


Les scènes de crimes sont particulièrement malaisantes et dérangeante, les victimes étant passablement torturées avant d’être exécutées.


Hormis ces scènes de tortures dérangeantes, qui ne sont qu’imaginées et non visualisées, et les scènes de baston om Nighthawk laisse aller sa folie destructrice, il faut bien reconnaître qu’il ne se passe pas grand-chose d’autre. C’est assez linéaire, sans surprise et même assez répétitif. Que ce dans les flashbacks qui sont toujours les mêmes, ou tout simplement dans la construction narrative. Les personnages se répètent, les relances sont toujours les mêmes.


On se retrouve donc avec un récit assez monotone et linéaire. L’absence de surprise, le sentiment de répétition, une violence juste pour de la violence, des personnages qui ne dégagent pas grand-chose, la faute à David Walker préférant mettre la lumière sur la violence à outrance que sur la profondeur des personnages.


Graphiquement, je n’adhère pas du tout aux dessins de Ramon Villabolos. On dirait du Frank Quitely de chez Wish. C’est violent, mais la finesse des traits n’est pas là, la profondeur des personnages encore moins, il n’y a pas non plus le moindre détail dans toutes ces cases trop colorées façon patchwork de mauvais goût. Ce n’est pas moche, mais ce ne sont pas des dessins qui nous emportent. Ils servent la violence de David Walker cependant.


Bref, une série classique, sans surprise, un personnage peu développé, un cheminement basique, monotone et où la violence n’est là que pour cacher qu’il n’y a rien d’autre. Je comprend pourquoi la série n’a pas été plus loin. On ne peut plus se permettre de proposer si peu.

Romain_Bouvet
4
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le 22 juin 2023

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Romain Bouvet

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