La suite de Marvels et rien de plus ?
Honnêtement, la grande force du premier opus de Marvels résidait surtout dans sa sublime plastique qui redonnait un style passé, quasiment onirique, aux premières heures des surhumains, le tout suivi par une narration proche du lecteur, au sol, contemplant les hauteurs.
Et bien, dans cet "Œil de l'objectif", on a surtout un catalogue de références aux grandes heures de Marvel (le mariage des Richards, la saga Secret Wars, X-Factor, etc.), une histoire finalement pas forcément intéressante, des personnages pas vraiment attachants, des situations trop souvent redites d'un épisode à l'autre et une narration trop souvent interrompue pour cause de références sus mentionnée.
Si le style de Ross travaillait l'iconographie des grandes références par son côté définitivement réelle, le style d'Anacletto est beaucoup plus proche d'un style conventionnel, très travaillé néanmoins et ajoutant un côté foisonnant à l'univers dans lequel le personnage évolue. Telle une cacophonie new yorkaise, l'imagerie est pleine de détails, manque peut être de sobriété, mais suit tout aussi bien le propos.
Alors si la première mettait vraiment une claque de par son iconographie transcendant la dimension mythique des personnages, cette deuxième mini série reproduit le même schéma, peut être avec moins de génie et plus de contemporanéité. Une bonne lecture mais loin d'un chef d'œuvre.