Ce n'est pas la fin de run de Snyder mais l'album y ressemble pourtant. Dès les premières pages, un début coup poing propulse le lecteur et Batman dans la nouvelle machination du clown masqué. La Justice League attaque et le chevalier noir évacue le centre-ville pour en faire son arène.
Par la suite, le Joker dévoile son nouveau plan à base d'une toxine innarêtable. Batman est dépassé, ses proches menacés d'autant que sa némésis a décidé de mettre un terme au jeu, abattant au passage une carte inattendue sur leur identité respective.
L'identité, la légende même du Joker se trouve au cœur de l'histoire. Qui est l'homme pâle qui terrifie Gotham? Le Red Hood de Zero Year? La réponse du mal au chevalier vertueux dans la ville du chaos? Ou un être plus ancien, lié à la genèse même de la ville...
Si ce comics n'est pas des plus intéressants, je trouve que Snyder avait ici un angle d'attaque potable et moins évident que sur les trois tomes précédents où il ne disait en définitif rien. Il reliera les différentes substances fournissant la vie immortelle dans l'univers du Bat tout en installant une nouvelle aura au Joker, moins flippant que sur son précédent arc mais plus mystérieux et calculateur. Par ailleurs, des événements de tous les tomes trouvent ici des conséquences - de la cour des hiboux à bien évidemment Death of the familly (et notamment sa conclusion) en passant par Zero Year et l'évocation du docteur Tue La Mort.
La grande bataille urbaine qui bat le rappel des troupes avec la Bat -Familly et l'ensemble des vilains est globalement ratée mais elle cache le dernier affrontement concocté par Snyder qui parvient à terminer dignement un arc en montagnes russes.
Capullo peut-être moins étincelant que précédemment mais le graphisme reste agréable.