Dur dur de passer après Harry Potter, quand on envisage de porter son oeuvre sur la magie. Hajime Komoto s'y est essayé, il a plagié...
Mashle tome 1, c'est l'histoire de Mash à l'école des sorciers, ni plus, ni moins. Dès les premières pages, les inspirations d'Harry Potter pleuvent, sans forcément s'assumer : Ministère de la magie, école des sorciers... le plagiat s'assume toutefois bien rapidement, lorsqu'on fait la découverte du proviseur et de la prof de magie. Hajime Kotomo n'a pas vu très loin pour le charadesign de ces personnages, puisqu'ils sont dessinés fidèlement sur le modèle de Dumbledore et MacGonagall. Un shonen pétillant d'inventivité qui ne brasse pas les mêmes poncifs vus et revus, voyez-vous... Et, quand il ne s'inspire pas ouvertement de personnages existants, Hajime Kotomo a vraiment du mal à nous proposer des acteurs convaincants.
L'intrigue a aussi clairement du mal à décoller et se montrer prenante. On tourne en boucle dans les poncifs du shonen avec le tournoi, l'orphelin naïf et le pouvoir de l'amitié. On sent bien que l'auteur en est à son premier gros coup d'essai, tant le scénario est prévisible et n'arrive pas à se détacher des ses sources d'inspiration.
Le dessin laisse aussi à désirer, ou alors j'ai trop de mal avec les traits raides et mals finis (comme Jujustu Kaisen, pour vous donner une idée). Les compositions des planches ne laissent donc pas bouche bée; finissant de ternir le tableau de cet énième shonen.
Au travers de ce premier volume, Mashle nous expose donc son univers, directement plagié d'Harry Potter, et ses ambitions : en finir avec la DikTaTur des magiciens sur les moldus. Pour ce faire, Mash est la clé, lui seul semble pouvoir inverser les cartes. Ainsi, entre le thème magique éculé jusqu'à l'os, un personnage principal peu novateur et des dessins pas transcendants, Mashle s'envisage comme un shonen de moyen standing. Peu de chances pour qu'il ratrappe par la suite ses lacunes et se hisse à la hauteur des pontifs du genre...