Voici donc le dernier tome de la saga amenant l'univers DC au bord de l'extinction sous les coups de boutoir de l'univers de matière et d'énergie noire. Et là, il faut déjà remarquer plusieurs choses. D'abord la faculté de la pop culture à utiliser les concepts issus de la mécanique quantique à tort et à travers et la mode actuelle des incursions d'univers belliqueux dans l'univers "classique" (Doomsday clock, Cancervers...).
Nous retrouvons donc nos héros de la Justice League à l'agonie, faisant des aller-retours seulement utiles pour allonger une histoire qui peine et permettre une tension bien artificielle face aux diverses itérations des Batmans du Dark Universe dont seul le Batman-qui-rit est réellement convenablement caractérisé. Le tout sous l'œil torve et la verve gothique du démon Barbathos (qui n'est pas pirate), sorte de Détraqueur surdimensionné, juste bon pour quelques punchlines avant de mourir comme une chiasse. Avant que la ronde de l'amour et de l'héroïsme bon marché vienne remette tout dans l'ordre.
En conclusion : une trilogie agréable, pleine de beaux dessins, de couleurs et de fureur mais qui a, au final, tendance à être convenue et à tourner en rond.