Il est venu, il a vu et il a été vaincu. Mais il est toujours debout. Les échecs peuvent s’accumuler, sa piaule être un vrai sauna, Yoshio continue de se trimballer à Tokyo et ailleurs sur l’archipel nippon. Il n’est pas Le Vagabond de Tokyo pour rien.
Après un 5e opus paru en novembre 2016, ce 6e best-of/compilation des aventures du héros de Takashi Fukutani nous permet de voir le héros rencontrer son créateur (et vlan pour le 4e mur), trimer sur les chantiers, parler d’hygiène, entrer dans un restaurant qu’on jurerait (presque) sorti de Berserk, se frotter à la question migratoire et au travail non déclaré, esquisser la question de l’amour et prendre un coup de batte de baseball (il va bien, ne vous inquiétez pas).
On croise de nouveaux personnages tout comme les « habitués » des tomes précédents, notamment les voisins de Yoshio à la résidence Dokudami (et les cafards). Son logement est toujours aussi mal tenu et ses poches toujours aussi vides. Les gags, dialogues et scènes rocambolesques n’occultent pas les moments plus dramatiques et les réflexions plus sombres de Yoshio. Mais il en faut plus pour l’abattre, quand bien même il a passé le cap de la trentaine (mais pas d’anniversaire en famille, ce sera peut-être pour un autre volume…).
Si vous être un•e habitué•e de ses mésaventures alors le tome vous plaira. Si vous découvrez alors je ne peux que vous conseiller de lire les propos de S. Duval dans le tome 2 pour bien situer l’œuvre et son auteur (voire les lignes que j’ai pu y consacrer sur mon blog, boum ! C’était la minute d’auto-promotion). Un petit regret : l’absence de marque-page à l’effigie de la série et qu’il n’y ait pas de dates affichées pour les différentes histoires ni de sommaire.
Si vous en êtes en mal d’aventures quotidiennes, d’histoires saugrenues et d’un héros que vous n’avez pas envie d’aimer alors pousser la porte du Vagabond de Tokyo. Vous n’aurez même pas à vous déchausser !