Depuis sa "résurrection", Steve Rogers, ayant laissé son costume de bannière étoilée et son bouclier à Bucky Barnes pour se concentrer sur son nouveau boulot de super flic (il est à la tête du S.H.I.E.L.D. depuis la fin de Dark Reign), prend la relève des Dark Avengers d'Osborn en créant sa propre équipe d'intervention secrète, les bien nommés Secret Avengers. Point de criminels notoires en guise de super-héros déguisés cette fois ci bien entendu, le commandant Rogers s’entoure d'un effectif trié sur le volet, n'hésitant pas à changer des membres selon les missions en piochant à volonté dans les réservistes des Avengers.
Premier point positif, l'équipe montée pour cette première mission, sur Mars, est d'un inédit assez jouissif pour tout fan Marvel :
War Machine et Valkyrie en force de frappe, Black Widow et Sharon Carter investissent le penchant espionnage que la série veut prendre, Moon Knight apporte le cachet "loup solitaire" que chaque équipe héroïque se doit d'avoir mais malheureusement il est trop peu utilisé dans cette aventure.
Nova, (autre sourire aux lèvres) lui s'occupe de la partie cosmique que va prendre la mission.
Le nouveau Ant-Man, ancien Thunderbolt, avide de rédemption, apportera la petite touche humoristique qui va bien. Steve Rogers lui, se pose en décideur suprême et personnage central du récit.
Doté à première vue d'un scénario sans grand génie mais très efficace à suivre, ce premier chapitre apporte des bases solides pour la suite et repose sur des tenants et aboutissants pas si tirés par les cheveux que ça. Effectivement, l'intrigue fait écho à des évènements "classiques" de la Marvel directement issus de séries dites "cosmiques" ou d'autres comme Nick Fury, Avengers, West Coast Avengers ou Captain America. Des références qu'il n'est pas obligatoire de connaitre, mais qui ajoutent du sel à la lecture.
Aux dessins, le duo Deodato Jr et Beredo fait à nouveau des merveilles, pas au niveau des Dark Avengers cependant, mais brillant tout de même.
Ed Brubaker se fait plaisir en offrant finalement une vraie série à son ex Cap America qu'il a en main depuis plus d'une décennie maintenant. Car malgré son omnipotence due à son boulot de directeur du S.H.I.E.L.D., il n'en était pas moins orphelin de toute série. Retrouver sa bravoure au sein et à la direction d'une équipe rappelle que nous sommes ici en plein Heroic Age.
Finalement la seule série post-Siege (avec les New Avengers de Bendis et Immonen) à convenablement assumer ce statut !