Mises en abyme
La qualification de "roman graphique" n'a jamais été aussi adaptée. En effet, la narration associe, comme dans un roman, de nombreux thèmes et plusieurs histoires qui se superposent, dans une...
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le 30 août 2018
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La qualification de "roman graphique" n'a jamais été aussi adaptée. En effet, la narration associe, comme dans un roman, de nombreux thèmes et plusieurs histoires qui se superposent, dans une structure en pelures d'oignon. Par ailleurs, le dessin ne met pas seulement l'histoire en images, il en fait totalement partie. C'est aussi la force du graphisme de cet album qui, dès la couverture puis après que l'on ait aperçu quelques planches, nous attire et nous pousse à lire ce pavé de 408 pages. Le lecteur est ensuite piégé dans une succession de mises en abyme, d'histoires cachées dans d'autres histoires, qui l'entrainent d'un contexte de départ léger et amusant (une jeune fille qui s'imagine en loup-garou pour supporter les difficultés de son quotidien) vers les évènements les plus sombres (l'Allemagne nazie notamment). La mise en abyme est également graphique puisque ce que nous lisons, c’est le cahier de dessin du personnage principal, Karen Reyes, et qu’elle y raconte son histoire en faisant très souvent référence à des souvenirs visuels.
Ma conclusion va paraître facile (et sans doute déjà vue) mais le poids de ce « livre premier », sa richesse graphique, son ambition narrative et les thèmes qu’il développe en font, littéralement, une œuvre Monstre.
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le 30 août 2018
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