Momo, tome 1
7.9
Momo, tome 1

BD franco-belge de Jonathan Garnier et Rony Hotin (2017)

Quand une petite fille vous met une claque d'émotion et un câlin dans la foulée

Momo, tome 1 de Jonathan Garnier et Rony Hotin est une petite pépite d’émotion brute, enveloppée dans un écrin de tendresse et saupoudrée d’une dose de nostalgie enfantine. C’est un de ces récits qui vous attrape doucement par la main pour vous balader entre rires et larmes, tout en vous rappelant ce que c’était d’être un enfant dans un monde d’adultes souvent bien trop compliqués.


Momo est une petite fille attachante, à la fois forte et vulnérable, qui grandit dans un village où les champs de blé cachent des secrets et où les voisins curieux jouent un rôle inattendu. Livrée à elle-même pendant que sa mère travaille, elle explore son univers avec une curiosité désarmante et une malice qui fait mouche. Entre les liens qu’elle tisse avec un grand-père aussi bourru qu’aimant et ses petites escapades pleines de découvertes, Momo illumine chaque page par son énergie et son authenticité.


Les dialogues, pleins de fraîcheur, capturent à merveille les maladresses et la candeur de l’enfance. Les échanges entre Momo et les adultes oscillent entre humour et émotion, révélant les tensions, les espoirs, et les non-dits qui marquent les relations intergénérationnelles. L’histoire, bien qu’ancrée dans des instants simples du quotidien, parvient à toucher des cordes universelles, celles de la solitude, de l’amour familial, et du besoin de trouver sa place.


Graphiquement, Rony Hotin offre un style tout en douceur et en expressivité. Les couleurs chaudes et les lignes douces dessinent un monde à la fois réaliste et enchanteur. Chaque case déborde de vie, et les émotions des personnages s’expriment avec une sincérité désarmante. Les décors détaillés et les choix de mise en scène plongent le lecteur dans une ambiance à la fois paisible et pleine de mystère.


Cependant, le rythme peut sembler un peu lent pour les amateurs d’action trépidante. Ici, tout est dans les détails, dans les silences, et dans les petits gestes. Mais pour ceux qui apprécient les récits contemplatifs, cette lenteur est un véritable délice, offrant le temps de s’attarder sur les subtilités des relations et sur l’esthétique exquise des planches.


En résumé, Momo, tome 1 est une œuvre poignante et lumineuse qui saisit avec brio la beauté et la complexité de l’enfance. Avec un mélange parfait de douceur, d’humour, et de mélancolie, Garnier et Hotin signent un premier tome qui touche droit au cœur. Un voyage tendre et universel qui rappelle que la vie, vue à travers les yeux d’un enfant, est aussi simple que merveilleusement compliquée.

CinephageAiguise
9

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD de 2017

Créée

le 10 janv. 2025

Critique lue 1 fois

Critique lue 1 fois

D'autres avis sur Momo, tome 1

Momo, tome 1
Samibrioche
7

Critique de Momo, tome 1 par Samibrioche

Jai bien aimé parce que les dessin sont très réaliste.L'ambiance est incroyable magnifique en même temps.L'histoire est triste mais se finis bien.

le 21 avr. 2024

2 j'aime

Momo, tome 1
Ben-Hardo
9

Momo Siku

Après avoir lu et adoré les Bergères Guerrières de Jonathan Garnier, j'avais hâte de découvrir ce qu'il avait fait d'autre. Et là, petite joie intérieure en apercevant les deux tomes de Momo à la...

le 21 oct. 2024

2 j'aime

Momo, tome 1
leaneadelaide
10

Goût de nostalgie

S'ennuyer dans une librairie entre deux cours et être attiré par une pochette de bande-dessinée colorée dans l'étale la plus proche du plafond, comme si elle était parue il y a longtemps. Voilà...

le 28 mars 2017

2 j'aime

Du même critique

Les Misérables
CinephageAiguise
8

Entre grandeur, misère et digressions XXL

Si tu pensais que les classiques du XIXe siècle étaient juste de belles histoires d’amour contrariées, Les Misérables de Victor Hugo est là pour te rappeler qu’on peut aussi écrire un pavé où se...

le 19 févr. 2025

4 j'aime

7

La Serpe d'or - Astérix, tome 2
CinephageAiguise
7

Quand Astérix et Obélix découvrent Lutèce

Avec La Serpe d’or (1962), René Goscinny et Albert Uderzo emmènent Astérix et Obélix dans leur première grande aventure hors du village, direction Lutèce. L’occasion de découvrir que les Gaulois ne...

le 20 déc. 2024

4 j'aime