Avec un titre aussi iconique, et après avoir réussi sans doute le meilleur run du New 52, on peut dire que les attentes concernant Scott Snyder et son traitement du Chevalier Noir dans le cadre de Rebirth étaient élevées. Ce premier tome ne décevra pas, pas complètement. En fait, sa première partie est magistrale, avec une intrigue passionnante et grandiose, participant ainsi à alimenter la légende de Batman (ah, ce troll en puissance quand même), et cela même en introduisant de nouveaux personnages qui, d’apparence, auraient pu tout ruiner. Le problème malheureusement, c’est qu’on sent un essoufflement rapide dans la dernière ligne droite, comme s’ils n’avaient pas su comment conclure ou s’en sortir avec ces nouveaux personnages. L’idée de faire un parallèle avec l’enfance de Bruce était bien vue, tout comme continuer ce lien dans le traumatisme que cela implique, mais voilà, il manque le contexte autour qui aurait pu permettre de porter l’ensemble. Les dessins seront toujours aussi chouettes que dans le New 52, avec quelques planches épiques et magistrales.
Un premier tome presque génial donc, dont la dernière partie fera retomber le soufflé. On pourra prétexter le fait qu’encore une fois, il n’y a au final pas assez de place et de temps pour réellement développer une histoire qui puisse être transcendante.