Si un super-héros a véritablement subit un changement drastique, a sans conteste pris un virage à cent quatre-vingts degrés, il s’agit bien de Spider-Man ! En effet, si notre héros préféré n’a pas changé physiquement, c’est tout l’inverse dans sa tête puisque que Peter Parker n’est plus là, remplacé par Otto Octavius ! En effet, avant de mourir, le docteur Octopus a échangé son esprit avec notre pauvre Peter ! Mais ce changement de corps a un effet inattendu sur le méchant, puisque le credo de Peter Parker, ses souvenirs et les sentiments qu’il a pour les autres ont « touché » Octopus. Ce dernier ne décide pas de poursuivre sa carrière criminelle avec son nouveau corps, mais de devenir un héros bien supérieur à Peter Parker, un Spider-Man Supérieur !
Toute sa vie, Peter Parker a tâché d’assumer les responsabilités qu’impliquaient ses pouvoirs. Mais son histoire s’est achevée tragiquement. Désormais, un nouveau Spider-Man l’a supplanté. Il est plus performant, plus intelligent, plus fort… en un mot : supérieur ! Et ce nouveau Tisseur compte bien le prouver, à lui-même et au monde entier, en affrontant la nouvelle version des Sinister Six.
Dan Slott (She-Hulk) signe le scénario des premières aventures de notre nouveau héros, illustrées par Ryan Stegman (Scarlet Spider) et Giuseppe Camuncoli (Amazing Spider-Man).
(Contient les épisodes de Superior Spider-Man #1 à 5)
Otto Octavius en Spider-Man, si je m’attendais un jour à lire de telles aventures. La passation de témoin entre Peter et Otto m’a donné de l’urticaire. Je me souviens avoir balancé mon kiosque Panini à terre de dépit lorsque Peter, dans le corps d’Otto, s’est éteint, et que cette enflure d’Otto, dans le corps de Peter, a pu jubiler de sa victoire, tant espérée et attendue, sur son ennemi de toujours.
Le vilain cherche donc, maintenant, à être un meilleur Spider-Man que Peter. Pour cela il n’hésite pas à agir de façon bien différente de ce à quoi nous avions l’habitude, et bien loin de ce qu’un super-héros est censé faire ou pas ! Otto se fiche pas mal de la méthode, de qui il sauve ou ne sauve pas, seul compte sa réussite et sa renommé. Hélas, il n’a, seulement, qu’accès, à la mémoire de Peter, il ne sait pas tout, et cela lui cause quelques impairs.
Très concrètement, la vie de Peter, enfin d’Otto va changer du tout au tout. Otto prenant du temps pour sa tante, rompt de façon définitive avec MJ, reprend ses études, sélectionne ses missions, se construit une armée d’araignées pour lui indiquer les crimes importants, upgrade son costume et n’hésite pas à passer à tabac ses ennemis, voir pire… Tout cela sous les yeux, impuissants, de l’esprit du pauvre Peter… Il tombe des nues en voyant la police et même Jameson applaudir et même soutenir le héros.
Et on ne peut, je ne peux qu’hurler en voyant Otto agir, même si les résultats sont là, que certaines décisions sont bonnes et judicieuses, les méthodes sont mauvaises, et l’on sait d’avance que Peter reviendra et que le retour de bâton sera pour lui ! Mais le pauvre est prisonnier d’un cycle ! Il lutte tant et tant pour arriver à une situation personnelle et professionnelle et bam ! Tout est fichue en l’air ! C’est une nouvelle fois ce qui arrive alors que tout semblait aller pour le mieux pour Peter, notamment avec les Avengers ou son poste aux Laboratoires Horizon.
Ce nouveau Spider-Man s’atèle donc à œuvrer et mettre son génie au service de New York, il va croiser sur sa route, pour ses débuts, les nouveaux Sinister Six, qui vont le mettre hors de lui, le Vautour ou encore Massacre, qui va le pousser à des mesures extrêmes…
Graphiquement, pas grand-chose à dire, Ryan Stegman (qui n’a pas encore sombré dans un style proche de la surenchère musculaire à la Madureira ou à la McGuiness) et Giuseppe Camuncoli, nous offrent de très belles planches, dans des styles bien différents.
Bref, ce nouveau Spider-Man m’agace. Si c’est idées, bien que souvent trop extrêmes, sont aussi souvent bonnes, hélas. On sent que tout cela va apporter des soucis à Peter lorsqu’il reviendra, car il reviendra ! Lues comme cela, en relié, ces premiers chapitres me plaisent plus qu’en kiosque en épisodiques. Mais ce n’est qu’une mise en bouche, tout cela reste gentillet.