Ce troisième tome clôture de magnifique façon une trilogie vampirique fort originale en même temps qu'empreinte de classicisme.
Le premier opus était tout juste dans l'ombre, le second avait glissé dans l'obscur et ce tome tierce est pétri de noirceur et d'espérance à la fois.
Le dessin, à l'instar des tomes 1 et 2, demeure très expressif. Pas forcément très léché mais assez fort pour susciter des impressions qui servent le propos. La mise en couleurs est vraiment réussie, toute en subtilité. La couverture est à cet égard troublante, laissant un goût de brouillon. On en comprend le sens à la découverte de la lecture de la seconde partie de l'ouvrage.
Mais ce qui fait la force de cette histoire, c'est sa narration. Les personnages sont finement ciselés et leur histoire apparaît peu à peu, dévoilant en même temps des pans de l'Histoire. C'est ainsi que le chasseur, tel l'explorateur des terres noires, va remonter le fleuve de sang pour tâcher d'arrêter sa source dès l'origine. Mais où se trouve la source ?
Les auteurs se paient même le luxe de suggérer des parallèles entre l'état de vampire et celui de capitaliste, le super prédateur, introduisant ainsi dans leur propos une once de politique plutôt plaisante.
D'intrigues en alliances, de découvertes en révélations, cette trilogie se termine d'excellente manière avec une fin des plus originales et stupéfiantes.
Une très belle série dans la veine des grands classiques.