Introduction : Monster, classique parmi les classiques. Sartha' votre humble serviteur et aventurier de l’extrême à ses heures perdues, va se permettre de dire clairement ce qu'il pense de ce manga, quitte à se faire envoyer des pizzas anonymement toute sa vie à son domicile, et à se faire bousculer sur les rails du métro en allant au boulot...
Le scénario : Naoki Urasawa connu pour ses mangas à suspens nous amènera cette fois-ci en Allemagne d'après-guerre, plus précisément en 1986, soit tout juste 3 ans avant la chute du mur de Berlin. Un choix surprenant de la part de Naoki, qui sera plus tard justifié par une trame scénaristique en parfaite harmonie avec le climat que dégageait le pays à cette époque de "guerre froide".
Moi très gentil : Tenma. Tenma je t'aime bien, en même temps comment ne pas t'aimer ? C'est vrai quoi tu es tellement... Humain ! À vrai dire ce n'est même plus captivant de te voir faire ton Jésus à droite à gauche à chaque tome, si ce n'est pour renforcer une admiration déjà pleine à l’écœurement... Je ne vous parlerai même pas de 90% des scènes "à enfants" où notre héros remuera ciel et terre pour aider des gosses orphelins dont j'ai oublié le nom au bout de 2 minutes... Ou prenez la scène du pauvre quartier turc attaqué par de vilains nazis d'extrême droite. Ouf ! Tenma était encore sur le coup ! Mais bordel de **** arriver à un tel degré de démagogie c'est à la limite de la science-fiction, je vous jure ! Et franchement il sort d'où ce bon samaritain ? On ne sait même pas pourquoi il vit en Allemagne, ni d'où il vient... Pour un héros il est franchement limité niveau tempérament.
Pourtant Naoki arrive toujours à nous faire de merveilleux personnages pétés de charisme, comme Grimmer ou l'inspecteur Lunge. De ce côté-là rien à redire. Mais lui...
L'intrigue : Le maître mot pour désigner Monster étant l'intrigue ! Car si ce manga a eu grâce à mes yeux, c'est seulement là que j'ai pu retrouver le génie de Naoki, il est vrai que les twists et rebondissements y sont légion, qui plus est d'une qualité remarquable. Malheureusement, à force de nous faire bouffer des rebondissements à gogo une sensation de déjà-vu s'installe très rapidement. On est peu à peu lassés de ces séances d’apnée continuelles, aussi parfaites qu'elles soient.
La fin : Toute une pseudo-qualité scénaristique nous sera démontrée au fil de l'histoire. Pourquoi prôner "l’intelligence" de la sorte avec une telle fin !? Arrivés au dernier tome, toute l'intrigue s'écroule comme un vulgaire château de cartes. Tout du long nous était caché un si grand vide, la fin en est la parfaite illustration. Quelle déception ! Quel foutage de gueule !
Conclusion : Monster n'est qu'un pétard mouillé de l'intrigue. Je me suis déjà fait avoir une fois avec 20th Century Boys. Là c'est bon ! Donc oui Naoki il sait bien faire monter la sauce, là il n'y a pas de souci, mais qu'est-ce qu'un parcours épique sans son apogée ? Ce que 20th CB avait réussi à nous donner : un héros aux traits de caractère typé shônen (un mec cool par définition). Un scénario bien qu’imparfait réellement envoûtant. Monster a mangé tout ça, puis nous l'a chié et servi sur un plateau en argent. Bon appétit !
Monster le fantôme trisomique de 20th CB, tu suintes la moralité et la complexité insipides et prétentieuses.