Les dessins installent la terreur, pas le récit...
C'est, il faut le dire, assez spécial. Et il faut mieux le lire à tête reposée, tranquillement assis dans son fauteuil.
Car il est très difficile de rentrez dedans. Ces différents sauts d'époque , 1911, 2007, 2008, 1912, 2008, 2007, d'emblée comme ça dès le début c'est déroutant. Cela ne facilite pas l'approche de ce comics. Ce qui fait que l'on se retrouve à vraiment rentré dedans vers le milieu. Une fois dedans on reste scotché, on veut savoir. Pourquoi 7 puis pourquoi 8 et pourquoi 7... Les pages défilent, défilent et on arrive à la fin du bouquin. Je précise bien à la fin du bouquin pas à la fin de l'histoire car il n'y en a pas. On reste sur notre faim et c'est rageant. On voit devant nous le même schéma se dérouler 3, 4 fois et rien. On reste sur notre faim. C'est dommage car il y avait matière à faire mieux selon moi. Surtout qu'une fois dedans on est vraiment happé par la folie de la chose.
Par contre le gros point positif ici ce sont les dessins d'Alex Maleev. Le dessinateur abandonne un temps son compère Bendis, pour travailler ici avec Guggenheim. Et que cela est bon. Il arrive de façon impressionnante à presque nous oppresser avec ses dessins. A installer une ambiance presque de terreur. Comme au début avec N. qui se promène dans ce champ, il est seul et paf, d'un coup sur une case, une vieille dame sortie de nul part, et paf la case d'après plus rien. J'ai vraiment pris un réel plaisir à dévorer les planches de Maleev.
Au final je reste sur un sentiment de déception, c'est pas mauvais mais j'attendais tellement plus au fil de ma lecture.