NANA et NANA, deux jeunes femmes que tout oppose et qui vont pourtant être réunies pas le destin. Une banale rencontre en train, croisement inattendu qui va bouleverser leur vie, mêlant deux femmes qu'on jurerait contraires. Mélange savoureux entre Ying et le Yang, le noir et le blanc, entre douceur naïve et force brisée.
Chutes, blessures, luttes, rythment un manga cosmique centré sur un lien indéfinissable qui les unit en une seule NANA. Amours ornés de drames, personnages à fleur de peau teintés de mélancolie, de doutes : on s'y attache.
Nous pourrions affirmer que le manga s'allonge indéfiniment à causes de leurs bêtes erreurs, mais c'est bien là le problème soulevé par Ai Yazawa, le prix d'une vie faite de mille uppercuts constants, de tristes erreurs qui nous font grandir.
L’œuvre m'éblouit par son réalisme au niveau des relations humaines, par les faiblesses qui donnent humanité et beauté aux personnages. Cela passe par une nette évolution des personnalités au fil des tomes : on pardonne à certains et on comprend davantage les erreurs commises par d'autres.
Car en effet, rien n'est tout noir ou tout blanc dans une vie; un jugement n'est jamais fixe et toute la donne bascule souvent en un court instant, les individus changent au gré de leurs expériences, s'améliorent parfois.
Un feu d'artifice de passions, de sentiments, de joies, de beauté humaine.
Souhaitons un bon rétablissement à Ai Yazawa, qui j'espère écrira la fin de cette belle histoire, suivie dans mon cas avec grand plaisir. Cette critique positive en témoigne, signe mon adhésion à ce shojo (josei pour certains) qui ce n'est ici que mon avis personnel se démarque par sa belle singularité.
C.