Ahh. Ce premier tome, de la longue série des Naruto, est sans aucun doute un des meilleurs.
Ce manga est brouillon. Ce n'est peut-être qu'un test, qu'une esquisse, ou une blague pour Kishimoto. Mais il est libre. Libre de faire ce qu'il veut, libre d'écrire et de dessiner comme il veut. D'un garçon blond aux yeux bleus (ça ne sous-entend rien), doté d'un caractère tempéré, naîtra une histoire qui n'a pas fini de se terminer.
Kishimoto impose déjà son but dans les premières pages de l'histoire. À peine Naruto a-t-il le temps de peindre le visage des précédents Hokage qu'il annonce qu'il veut en devenir un. Et le plus puissant, qui plus est. Un objectif totalement démesuré lorsqu'on apprend son niveau lors de l'examen, qu'il rate pour la énième fois.
Kishimoto joue avec sa liberté. Voyez la technique sexy meta ou la technique du harem. De la vulgarité en sort de l'humour, des incohérences (haha il bat le gars le plus puissant de son village avec), des situations saugrenues, sans aucune délicatesse, mais il faut dire que c'est osé, et franchement drôle ! Sans compter le nombre de gags qu'on retrouve, entre le baiser Sasuke-Naruto (aucune gêne !) ou les visages fait lorsque Kakashi leur révèle le véritable but de l'examen, ils ne se comptent plus.
Mais en aucun cas cela n'affectera le développement des personnages. Tous en imposent dès leur arrivée. Les combats sont présents (bon heureusement, c'est un manga sur les ninjas), et ne se gagnent pas grâce à la force de l'amitié.
Kishimoto arrive, en plus, à garder son humour pendant les combats. Avec de bonnes idées (le double trap, avec la corde !), l'auteur montre qu'il peut insérer des blagues peu importe l'endroit et le moment.
Ah ! Ce premier tome de Naruto, un délice. Une bonne entrée en scène pour un manga prometteur.