Nausicaä de la vallée du vent (1987)
Le tome 4 est un épisode un cran en-dessous des précédents et c'est sans doute la première fois que l'on peut ressentir que Miyazaki concevait NAUSICAÄ au fur et à mesure de son inspiration, sans savoir où il allait, et non en sachant pertinemment ce qu'il allait raconter à l'avance (3 ans séparent le tome 3 de celui-ci). La richesse et la cohérence de cette épopée en regard de cette manière de procéder (par intermittence durant 12 ans !) confirme d'ailleurs, si nécessaire, le grand talent de l'auteur qui n'a jamais perdu le fil de son inspiration.
Ce tome conserve le même rythme haletant que ses prédécesseurs, mais le récit est plus haché qu'auparavant. Ce qui sert malgré tout le propos mettant en avant une ambiance de chaos total. Les péripéties dominent au détriment de la progression narrative et de l'évolution de l'histoire. C'est certes toujours de grande qualité (incluant toutefois les mêmes défauts de lisibilité immédiate - paraît-il volontaires), mais il est vrai que ça stagne un petit peu.