Nausicaä de la vallée du vent (1991)
Trois années s'étaient écoulées entre le tome 3 (1984) et le tome 4 (1987), ce qui avait conduit à une petite baisse de régime dans l'évolution de l'histoire au profit des péripéties. Comme il a fallu quatre années supplémentaires pour que paraisse ce tome 5 (1991), on appréhende forcément un peu avant d'ouvrir l'album en espérant que Miyazaki a trouvé la ressource de renouveler son récit au lieu de se contenter de narrer et de décrire une succession d'actions. Et heureusement, on n'est pas déçu.
Même si l'on peut regretter la répétition de phrases trop lourdes à la thématique appuyée dans le style de "la race des hommes est maudite parce qu'elle pollue et détruit tout et qu'elle fait la guerre", celles-ci sont suffisamment épisodiques pour que cela ne nuise pas à l'appréciation générale de l'album. On peut aussi noter que les cases sont beaucoup plus lisibles que d'habitude, ce qui ne gâte rien.
Ce tome 5 est donc plus passionnant que le précédent car il fait intervenir un nouveau personnage impérial (et ses sbires), une nouvelle fois plein de promesses, qui insuffle une nouvelle vitalité à l'épopée de Nausicaä. Comme de plus cet épisode franchit une sorte de point de non-retour et qu'il est vraiment beaucoup plus sombre et apocalyptique que ce que l'on avait lu jusqu'à présent, la série confirme une nouvelle fois - si besoin en était - l'attente que l'on plaçait en elle.